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Critique de Winter


Tarker's Mills, petite ville du Maine paisible, pleine de secrets dérisoires, d'ambitions frustrées et de désirs mesquins. Un lendemain de pleine lune de janvier, un cheminot est retrouvé dévoré dans un abri de voies ferrées.
Pendant 12 mois, chaque pleine lune voit un nouveau massacre se perpétrer dans la petite cité.
Tarker's Mill tremble : qui sera le prochain ? Qui tue ? Un loup affamé ? Un tueur psychopathe ? Ou pire ?
Sans plus de raison qu'une épidémie ou une tornade, une chose inhumaine s'est abattue sur la tranquille bourgade, dixit l'auteur.
Difficile de résumer L'Année du Loup-Garou sans déflorer la beauté de l'oeuvre.
Le livre est découpé en 12 mois, de janvier à décembre, chacun apportant son lot de meurtres sauvages et chacun superbement illustré par le très grand Berni Wrightson.
Sur un canevas simple et en utilisant un personnage classique de la terreur, King parvient à recréer une ambiance extraordinaire, faisant resurgir nos souvenirs de parties de cache-cache, quand on entend le chasseur vous frôler et qu'on espère, le coeur a tout rompre, contre toutes probabilités, qu'il ne vous trouvera pas.
Sauf qu'il s'agit d'un loup-garou de 2,10m doté de dents grandes comme des touches de piano et de griffes à l'avenant. L'irruption de la Bête dans les petites vies des habitants de Tarker's Mills est l'occasion de mettre à jour secrets inavoués et rancoeurs tenaces. du King classique dans son écriture mais diablement efficace comme souvent. D'autant que le récit date du début des années 80, soit sa meilleure période.
Le pouvoir d'évocation de King est encore renforcé par les sublimes peintures de Berni Wrightson, le spécialiste américain du comics d'horreur..
Chaque mois est illustré par une planche de toute beauté figurant la Bête tuant, dévorant, mutilant. Son loup-garou est énorme, véritablement effrayant parce que partiellement humain (dans les attitudes, les regards).
Les planches sont parfois très gore (le policier qui se fait arracher le visage) mais on parle d'un loup-garou tout de même.

Initialement, il devait s'agir d'un calendrier mais King trouva que la place dont il disposait pour développer l'histoire était trop limité. le projet est donc devenu un livre illustré. Dommage, ça aurait été un objet fabuleux.

A noter que l'histoire existe sous une triple forme : le livre illustré, une adaptation cinéma (Silver Bullet en vo, Peur Bleue en vf, le résultat est très modeste comparé au matériau initial) et une version sans illustration en poche dont l'intérêt principal est le détail de la genèse (épique, il est vrai) du projet sous le nom de Peur Bleue.
Lien : http://www.eclipshead.net/co..
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