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Critique de CasusBelli


Stephen King "le novelliste" est définitivement très bon, ce récit, le deuxième des quatre histoires du recueil intitulé "Différentes saisons" raconte l'histoire de Todd, un étudiant de treize ans et de Monsieur Denker, un vieillard de 70 ans.
Encore une fois, l'histoire va rester dans le concret, ici pas de fantastique ou de surnaturel, et s'il sera bien question d'horreur, elle sera contemporaine, de celle que peut engendrer notre société parfois quand entrent en scène des personnages au cerveau gangréné, surtout s'ils paraissent bien sous tout rapport.
L'histoire commence quand Todd sonne chez monsieur Denker, un vieil homme apparemment sans histoire, très vite il va s'avérer que monsieur Denker n'est pas celui qu'il dit être.
Nous verrons aussi que Todd n'est pas non plus le gamin serviable et attentionné avec son prochain que tout le monde croit connaitre, les apparences sont décidément trompeuses. Commence alors entre l'enfant et le vieil homme une relation toxique et pleine de perversité, Todd pense tenir monsieur Denker par le chantage, mais il peut être dangereux d'aller trop loin, car à trop jouer avec le feu, on peut finir par se brûler...
Stephen King installe avec brio un contexte qui devient très vite malsain et étouffant, une histoire qui fait froid dans le dos à différents degrés, ici l'auteur exploite avec habileté le thème de la traque des anciens nazis et leur habilité à se dissimuler, mais plus terrifiant, la fascination qu'elle pourrait exercer sur un jeune esprit pervers.
Ce récit, bien qu'il soit dérangeant, est impossible à lâcher tant il est parfait en terme de scénario et d'intrigue, aucune outrance, tout est cohérent et sans effets superflus, du très bon King une fois de plus. J'ajouterai que cette histoire pourrait susciter une réflexion sur l'origine du mal, Todd se révélant un cas exemplaire, cela-dit, l'auteur ne nous donnera pas de pistes, se contentant d'observer et raconter.
A noter deux références à Andy Dufresne (personnage principal de la nouvelle précédente) dans ce récit, un clin d'oeil qui m'a fait sourire.
Précision utile, plus qu'une nouvelle, cette histoire a le format d'un petit roman avec ses 200 pages environ, largement le temps pour l'auteur de nous concocter un scénario d'une grande qualité.
PS : Si comme moi vous aimez les chats, je vous préviens, il y a une scène difficile, et tant pis si je divulgâche.
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