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Critique de candlemas


L'histoire personnelle de Kipling, anglo-indien dès sa naissance, à une époque où l'un des mondes affirmait son impérialisme sur l'autre, explique sans doute l'ambivalence profonde des nouvelles de Kipling, tantôt ventant la poésie et la force brute d'une nature sauvage, et tantôt dévoilant un matérialisme et un attachement à l'ordre, so british et so « fin de règne de Victoria : 1894 »...
Le Livre de la Jungle (et le second) peuvent donc être lus comme de simples contes animaliers moralistes, mettant à la portée des enfants ce goût pour l'exotisme allant de pair avec le colonialisme conquérant et –trop- sûr de lui de cette fin de XIXème siècle. C'est ce qui fut transposé à l'écran par Walt Disney à partir de certaines des nouvelles, autour du personnage de Mowgli.
Mais s'en tenir là serait méconnaître la profonde connaissance du pays et de cette jungle, que Kipling met visiblement en scène avec amour. Ainsi, la nature sauvage, dans l'imaginaire kiplingien, donne vie à Shere khan et aux bandar log, aussi brutes que stupides, mais aussi à Kaa, plus sage et subtil –et surtout amical !- que dans le film d'animation, aux peuples des éléphants et des loups, qui, eux, respectent une loi aussi stricte et précise que celle des hommes, la Loi de la Jungle.
Aussi, avent d'être une confrontation entre deux mondes, et une synthèse ambivalente s'incarnant dans son narrateur, le Livre de la Jungle est aussi une réflexion morale sur la Loi.

Je poursuis cette critique en commentaire du Second Livre de la Jungle... les deux allant de pair à mon avis...

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