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Critique de Parthenia


Je pensais que l'on avait atteint le summum de l'horreur horrifique dans le tome 5, eh bien je me trompais lourdement, même que je me mettais douloureusement la cuiller le doigt dans l'oeil, aïe aïe aïe... ouille !

”... la plupart des gens ne font attention à rien. Ils traversent la vie en ne pensant qu'à leurs petites affaires, sans même remarquer le monde qui les entoure.
(Rick, page 26)"

Or donc, dans le tome précédent, nous avions laissé Rick, Glenn et Michonne en fort méchante posture à Woodbury, entre les mains du détraqué Gouverneur.
Alors que Rick se fait soigner à l'infirmerie par le Dr Stevens et son assistante Alice, qui semblent les seuls à réprouver la politique de leur chef, Michonne a accepté l'étrange marché de celui-ci de descendre dans l'arène pour un combat arrangé. Evidemment, rien ne se passe comme l'avait prévu le Gouverneur, et Michonne est à nouveau enfermée pour être passée à tabac.

”Vous êtes un poison...un fléau pire que les morts ! Vos jeux du cirque...des gens meurent pour vous distraire ! Vous êtes des animaux !
(Rick, page 124)"


C'est alors que Martinez, un des hommes de main de Philip, écoeuré des agissements de son chef, retourne sa veste en proposant aux prisonniers de les aider à s'évader. Michonne choisit de rester sur place pour, devinons-nous, régler ses comptes, tandis que Rick et Glenn s'enfuient en compagnie de Martinez, Alice et du Dr Stevens.
Pour leur plus grande stupeur (et celle du lecteur), ils constatent à leur arrivée que les zombies ont à nouveau envahi l'espace à l'intérieur des grilles. Que s'est-il donc passé ? Où sont passés les survivants (s'il en reste !) ?

Comme le titre l'indique, le fil rouge de cet opus porte sur la vengeance, celle que Michonne exerce avec sauvagerie sur le Gouverneur.
Je dois avouer que j'ai dû détourner les yeux plusieurs fois avant de pouvoir reprendre ma lecture tant les scènes de torture sont choquantes (et peut-être un peu racoleuses ?) !

Que ce soit du côté de Woodbury comme celui de la prison, l'amer constat se confirme : la société a finalement cédé facilement à la barbarie (et le scénariste peut-être à une violence un peu trop gratuite ?).
Même Rick avoue ne plus différencier la ligne entre le bien et le mal, pire même, il avoue pouvoir s'affranchir sciemment de ses cas de conscience :

”Lori : Tu as fait le bon choix. Tu n'as pas à le regretter.
Rick: Mais ce n'est pas de ça que je parle. Tuer Martinez... j'en ai rien eu à foutre. Et je m'en fous encore. Mais ça m'a fait prendre conscience de mon détachement. Je tuerais tout le monde ici si je pensais que ça pouvait te mettre à l'abri... Je les connais, ces gens... Je les aime bien... mais je sais que je suis capable de les sacrifier. J'en ai vu mourir tellement... Je n'ai presque plus aucun lien avec eux... Je pourrais tuer n'importe lequel, n'importe quand, pour de bonnes raisons. Parfois, je me prends à les classer... A me demander qui je préfère... de qui j'ai besoin... Au cas où il se passerait un truc et que j'aurais à choisir. Est-ce que ça me rend mauvais ? C'est pas ça, le mal ?
(page 135)"

Si bien qu'Hershel s'interroge sur le rapport métaphorique entre ce monde apocalyptique et celui qu'ils ont connu : cette épidémie de zombies n'est-elle pas l'exact reflet de l'état de leur ancien monde malade ?

”Hershel : Ce n'est plus la raison qui gouverne le monde, n'est-ce pas ?
Lori : Est-ce que ça l'a jamais été ?
Hershel : Non. On se leurrait jusqu'à ce qu'il arrive quelque chose de si énorme que ça nous a fait réaliser la folie de notre monde.
(page 128)"

Bref, ce tome 6 est particulièrement désespérant sur la nature humaine, et une pointe de lassitude commence à se faire sentir concernant la surenchère constante d'actes toujours plus inhumains, avec l'impression de tourner un peu en rond...
Espérons que la tension redescende un peu au prochain tome...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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