Citations sur J'aimerais qu'on m'entende (10)
En soulevant le coin du duvet beige de Meredith, la police la découvrit qui gisait à même le sol, dénudée de la taille aux pieds, les bras et le cou marqués de traces. Elle s'était débattue. Son soutien-gorge avait été découpé et abandonné près de son corps inerte. Sa fine chemise de coton, béant sur ses seins dénudés, était pleine de sang.
Au lycée, elle avait essayé de m’inciter à me lisser les cheveux et à me maquiller. J’avais suivi le premier conseil et ça m’avait plu, mais avec le deuxième je m’étais sentie dans la peau d’un imposteur. À présent, elle s’employait à me convaincre de coucher avec des types que je ne reverrais jamais. Ce n’était pas la première à m’y inciter. Quelque part, ça se tenait. J’avais hâte de briser toutes les barrières qui me séparaient encore de l’âge adulte. Et le sexe en était une grande – celle qui me faisait le plus peur. Je m’étais épanouie assez tard et n’avais échangé mon premier baiser qu’à 17 ans. J’étais déjà à l’université quand j’avais perdu ma virginité.
J'allais passer les 1 432 nuits suivantes en prison pour un crime que je n'avais pas commis.
Non seulement, ils connaissaient la loi, mais ils avaient pour tâche de manipuler les gens, d'amener les criminels à avouer leurs actes à force de harcèlement, d'intimidation, d'humiliation.
Je commençais à accepter le fait que les relations sans lendemain comme celles que j'avais eues avec Cristiano, Mirko et Bobby n'étaient pas pour moi.
"J'étais enchantée par les étroites ruelles pavées et les bâtisses enracinées dans le sol, tellement différentes de ce que l'on voyait à Seattle. Cela se passait un mois et demi après le 11 septembre et tous les Italiens que nous rencontrions se montraient chaleureux et compatissants. En repartant pour les États-Unis, j'eus la sensation de quitter un pays très accueillant, doté d'une grande richesse culturelle et historique.
J’étais pleine de bonne volonté, sérieuse, mais je me mettais beaucoup de pression sur les épaules pour faire ce que j’estimais juste. J’avais toujours le sentiment de ne pas faire de mon mieux. C’est pourquoi ce défi de me retrouver seule comptait tant pour moi.
La plupart de mes amis étaient des garçons. Avec eux, on se lançait dans des mêlées de football américain, on improvisait à la guitare, on parlait de la vie. Quand on avait fumé de l’herbe, on décidait dans quel genre de restaurant on voulait aller – hamburger, pizzeria, gyros ou autre – et on traînait dans le quartier jusqu’à trouver celui que nous considérions comme le meilleur.
Comme la plupart des adolescents, j’étais très consciente de mes imperfections, je me sentais mal dans ma peau. J’étais maladroite à l’oral, je savais que je me montrais trop brusque. Je faisais des choses propres à embarrasser la plupart des adolescents et des adultes – descendre une rue en marchant de profil comme une Égyptienne ou de façon pataude comme un éléphant –, ce qui faisait rire les enfants. Les gens qui m’aimaient bien considéraient mon excentricité comme attachante.
Si je voulais vraiment devenir interprète, l’espagnol ou le français étaient plus indiqués que l’italien. Mais tout le monde choisissait l’espagnol et je ne me sentais pas d’affinité particulière avec le français. En revanche, ma fascination pour la culture italienne remontait au collège, quand j’étudiais le latin et apprenais l’histoire romaine et italienne. Je l’ai aimée davantage encore lorsque j’ai pu me rendre sur place à 14 ans, au cours d’un voyage de quinze jours avec maman et toute sa famille.