Citations sur Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz raconte (19)
Aujourd'hui on l'appelle : le plus grand cimetière du monde. Et pourtant il n'y a pas une seule tombe.
Ne plus réfléchir, c'est peut être ce qui m'a sauvé la vie. On sait toujours ce qui tue... On ne saura jamais ce qui nous a sauvés.
J'espère que jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais (les jeunes) n'auront à vivre ça.
C'est pour ça que je témoigne le plus possible.
Pour moi, c'est le comble de la haine d'avoir imaginé quelque chose comme ça.
Tout ce qu'on peut lire là-dessus, c'est rien à côté de la réalité.
C'est rien.
Bonjour, Ginette, je voulais vous remercier…
… c’est vraiment un honneur de partir avec vous.
Allons, allons, c’est moi qui vous remercie !
C’est vous qui êtes importants, pour transmettre ce que nous avons vécu, quand on ne sera plus là.
Je compte sur vous.
Et sur vous aussi, les enfants !
Oui, madame Kolinka !
Leur premier travail, c’était de transformer les êtres humains que nous étions encore en simples numéros…
Maintenant c'est vous ma mémoire
Ginette Kolinka née le 4 février 1925 à Paris,
ancienne élève dans cette école,
fut déportée au camp d'Auschwitz Birhenau
le 13 avril 1944 dans le convoi 71.
Elle est aujourd'hui témoin
et passeuse de mémoire de la Shoah.
Collège Beaumarchais le 3 mars 2021
Quand j’étais enfant, je pensais que toutes les mamans avaient un numéro sur le bras!
On savait qu'on allait partir dans un camp de travail.
Ça inquiétait mon père, mais je lui expliquais, très sûre de moi, que des gens travaillaient en usine ou dans les champs toute leur vie, ça ne les tuait pas.
Moi et mon neveu étions jeunes, nous travaillerions pour lui et tout irait bien.
Je me souviens de son visage pas convaincu.
Il savait sans doute tout ce qui allait nous arriver, mais n'osait pas me le dire...
Ne plus réfléchir, c'est peut-être ce qui m'a sauvé la vie. On sait toujours ce qui tue... On ne saura jamais ce qui nous a sauvé.