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Critique de Franz
Des rangers dérangés.
Second volet d'un diptyque annoncé, Hell Paso poursuit l'aventure de "Texas rangers" et croise les trajectoires de Doc Moon et de River Bass, sans véritable impact sur l'histoire. En revanche, une double narration s'installe et joue en écho, entre l'action héroïque et le quotidien banal, amplifiant la folie humaine qui explose dans les combats meurtriers ainsi que dans la fiesta débridée. Les cases juxtaposées se répondent. Les hommes grimacent, s'oublient et se rêvent autres, dans la fête comme dans la guerre, dans l'ivresse d'exister intensément, un court instant. Plus dure sera la descente (de cheval) ! La ville texane d'El Paso est mise en quarantaine par l'armée américaine à cause d'une épidémie de variole. le major Penn dirige les opérations sanitaires et militaires de manière radicale d'autant qu'il sait le colonel Helena, un homme dont il souhaite se venger, confiné dans la cité mortifère. Apprenant que son employeur et protecteur est en danger, le marshal adjoint Rick Bass se rend sur place mais il risque gros car le racisme veille au grain (de peau). La première planche introductive donne le ton et l'ambiance de l'album, nocturne, pluvieux, débridé. Plongé immédiatement dans le vif du sujet, le lecteur ne saura pourtant jamais sur quel pied danser. le charme de la série qui ne faiblit jamais tient à cette valse hésitation entre sublime et grotesque. En donnant à voir en contrepoint la vie quotidienne de Sheba, la femme esseulée de Rick Bass et de ses enfants livrés aux lois cruelles de la rue, on peut établir des ponts et des parallèles avec les conflits des hommes en cours. le scénariste Darko Macan sait se renouveler tout en apportant une cohésion à l'ensemble de l'oeuvre et Igor Kordey dessine toujours aussi vite et bien. le soin apporté à la mise en couleur montre son importance dans l'expression des atmosphères. le lecteur attend la double page de l'album et une nouvelle fois, il en ressort ébloui.
Second volet d'un diptyque annoncé, Hell Paso poursuit l'aventure de "Texas rangers" et croise les trajectoires de Doc Moon et de River Bass, sans véritable impact sur l'histoire. En revanche, une double narration s'installe et joue en écho, entre l'action héroïque et le quotidien banal, amplifiant la folie humaine qui explose dans les combats meurtriers ainsi que dans la fiesta débridée. Les cases juxtaposées se répondent. Les hommes grimacent, s'oublient et se rêvent autres, dans la fête comme dans la guerre, dans l'ivresse d'exister intensément, un court instant. Plus dure sera la descente (de cheval) ! La ville texane d'El Paso est mise en quarantaine par l'armée américaine à cause d'une épidémie de variole. le major Penn dirige les opérations sanitaires et militaires de manière radicale d'autant qu'il sait le colonel Helena, un homme dont il souhaite se venger, confiné dans la cité mortifère. Apprenant que son employeur et protecteur est en danger, le marshal adjoint Rick Bass se rend sur place mais il risque gros car le racisme veille au grain (de peau). La première planche introductive donne le ton et l'ambiance de l'album, nocturne, pluvieux, débridé. Plongé immédiatement dans le vif du sujet, le lecteur ne saura pourtant jamais sur quel pied danser. le charme de la série qui ne faiblit jamais tient à cette valse hésitation entre sublime et grotesque. En donnant à voir en contrepoint la vie quotidienne de Sheba, la femme esseulée de Rick Bass et de ses enfants livrés aux lois cruelles de la rue, on peut établir des ponts et des parallèles avec les conflits des hommes en cours. le scénariste Darko Macan sait se renouveler tout en apportant une cohésion à l'ensemble de l'oeuvre et Igor Kordey dessine toujours aussi vite et bien. le soin apporté à la mise en couleur montre son importance dans l'expression des atmosphères. le lecteur attend la double page de l'album et une nouvelle fois, il en ressort ébloui.
