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Critique de Flo_herisson


« Je le quittais pour de bon cette fois. Mais peut on quitter ce que l'on ne possède pas »
Le roman s'ouvre sur un mariage. Romain, le meilleur ami d'Hazel la conduit à l'autel, un peu jaloux, un peu incrédule aussi. Romain dont la voix alternera avec celle d'Hazel pour nous raconter cette trentenaire, à la fois flamboyante et dévastée. Depuis l'adolescence elle traîne une dépression chronique qui lui fera enchaîner tentatives de suicides, lacérations et scarifications diverses. Elle subit son existence et pour arriver plus vite à son terme elle fait le choix de la bruler par les deux bouts, multipliant les aventures et les excès en tout genre, jusqu'au jour où elle rencontre Ian. Une rencontre qui fera basculer sa vie de manière inattendue.
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Coup de coeur pour ce roman aussi addictif que surprenant. La vie d'Hazel c'est la chronique intense et désabusée d'une trentenaire parisienne. Récit de vie d'une parisienne qui cache sa fragilité derrière une armure de provocation. Elle est incroyable Hazel. Battante et abattue, féministe et dissolue, fière et forte et pourtant vulnérable et fragile quand elle succombe à l'amour pour le mauvais numéro. Elle est attachante cette écorchée vive qui se jette a corps perdu dans tous les excès mais que l'amour mettra à terre.
Hazel c'est l'archétype et le reflet d'une génération qui tangue entre euphorie et dépression, qui prône un féminisme décomplexé et qui se débat entre besoin d'amour et peur de l'engagement. Des jeunes qui ont du mal à devenir adulte et qui en même temps rêvent de conformisme dans leurs relations amoureuses.
Un conformisme mis à mal pour Hazel par une relation toxique décrite de façon éclairante, et mettant un coup de projecteur intéressant sur ce fléau insidieux.
La plume de @sarahkoskievic est vive, acérée, crue aussi, et incisive. le récit est haletant et la construction qui alterne les prises de parole d'Hazel et Romain, mais aussi d'inconnus ou de proches qui croisent leur chemin, permet de décentrer les points de vue et de donner du rythme au récit. Mention particulière pour la fin, totalement imprévue et particulièrement réussie.
Un livre à qui je souhaite de trouver sa place dans cette rentrée foisonnante. Il le mérite!

« Elle vivait sa vie comme une éphéméride. Une journée, s'écoulait , elle en arrachait le souvenir et passait à la suivante. Elle avait cette propension à se renouveler tous les matins et à mourir tous les soirs. »
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