La sorcellerie est interdisciplinaire que ce soit par ses rapports à l'écrit, aux représentations artistiques, idéologiques et politiques et devient véritable objet d'étude dans le champ des sciences sociales et humaines.
Si la sorcellerie a longtemps était associée au monde rural et à l'oralité, depuis une trentaine d'année, ce n'est plus guère le cas. Que ce soit en Europe, en Afrique et en Amérique, les études sur la sorcellerie se sont multipliées dans les secteurs de la modernité des villes et sa diffusion par l'écrit s'est développée. Cette tendance changerait-elle la relation sorcellaire en permettant un élargissement de l'audience ? Comment la sorcellerie est-elle appréhendée par les arts ? Comment est-elle devenue un enjeu de pouvoir et de puissance en tant que mode d'actualisation des conflits réels et symboliques ?
Les travaux rassemblés dans cette étude sont le fruit d'un travail collectif issu du séminaire international organisé en 2009 et réalisé par des chercheurs et enseignants-chercheurs du Centre de Recherche et d'Étude des Pays de l'Afrique Orientale (CREPAO), du Centre de Recherches Poétiques et d'Histoire Littéraire et Linguistiques (CRPHLL), du Laboratoire « Identités, Territoire, Expressions, Mobilités » (ITEM), du Groupe de Recherche sur les Arts du Langage de Pau de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour et du Réseau International des Acteurs émergents (RIAE) de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH) de Paris.
Ces travaux prennent en compte les dimensions historique, juridique, littéraire et politique dans l'étude de la sorcellerie avec une mise en résonance scientifique autour de trois axes structurants : les rapports entre histoire et sorcellerie, les liens entre littérature et sorcellerie et enfin les rapports entre politique et sorcellerie.
Ces contributions abordent la complexité de la question sorcellaire qui est à la fois de l'ordre des croyances, des représentations, du discours et des pratiques sociales et symboliques.
Quels regards, les sciences de la nature peuvent-elles porter sur cet objet de recherche paradoxal ?
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