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Critique de ange77


Je remercie tout d'abord l'équipe de Babelio et les éditions L'ÂGE D'HOMME pour la découverte de ce roman, particulier mais intéressant, pour lequel je reste néanmoins mitigée.

Il m'est en effet difficile d'émettre un avis pertinent sur ce livre. Si je ne peux nier d'avoir apprécié le contexte pittoresque et oppressant, les personnages déconcertants et lunatiques, un style léché et une plume plaisante, je ne peux pourtant pas prétendre à une totale compréhension... Peut-être était-ce voulu par l'auteur, ou non.
Quoiqu'il en soit, ma lecture fût agréable, bien que jalonnée de questionnements qui n'ont hélas pas trouvé de réponses.


《J'ai rencontré Mathilda au milieu d'un cauchemar. Je n'aurais pas pu la rencontrer ailleurs.》


[Avant de lire cette chronique, je vous conseille de découvrir le résumé du livre sur sa page info ;-)]


Un intrigant huis-clos à l'atmosphère particulière, virant au fil du roman en immersion presque malsaine, à tout le moins véritablement déroutante.

"J'ai eu l'impression de pénétrer dans les locaux d'une secte, une famille à la Charles Manson."

Ce livre se divise en quatre parties que l'on pourrait décliner comme suit :

1- L'entrée en matière du récit, racontée par Léon, le narrateur principal, m'a laissée perplexe.
Nous y est présenté les personnages, en tout les cas vu par ce dernier et l'on comprend très vite que la tournure de l'histoire s'oriente sur l'aspect psychologique de nos protagonistes.

"Il exhibait son trophée sous une lumière changeante : on avait à faire à une nymphe insaisissable, protéiforme, qui tenait d'Aphrodite, Elvire, Mata Hari, Charlotte Corday, "sainte et putain à la fois"... le poète mitraillait de tels poncifs qu'il était impossible de savoir à quoi ressemblait son modèle pour de vrai (...)."

2- On démarre cette seconde partie sur les confidences de Joseph Rivière, écrivain méconnu et misanthrope qui accueille Léon dans son antre : une sorte de plein-pied construit dans une cuvette entourée de la jungle de l'île d'Odessa, ce bâtiment aux larges baies vitrées renvoie immédiatement le lecteur au titre du roman pour les raisons que l'on devine.

"Le gouffre m'est devenu trop familier. Il faudrait un trou plongeant au-delà de l'enfer pour me faire ressentir un début de vertige."

Avant la fin de ce deuxième fragment, l'on revient sur Léon et sur la compréhension qu'il a sur ce que vient de lui relater son hôte.

"Mentalement, tandis que la voiture s'enfonçait dans la jungle, je réorganisais tout autour de cette accroche : la ruine, une plongée sans retour dans le délabrement d'une gloire passée. Un has-been schizophrène. Un monstre de foire."

3- Ici, le livre prend un ton différent et l'on commence à se poser de plus en plus de questions, notamment quant à la santé mentale du couple qui paraît si peu en osmose. On va entrer dans leur intimité et enfin faire connaissance avec la mystérieuse Mathilda.

"Nous attendons...

- Donc, tu t'appelles Cornelius ?
- Pas du tout, dis-je stupéfait. Non, je m'appelle Léon.
- Je me disais aussi. Cornelius... C'est ce que Joseph m'a dit, mais il se trompe tout le temps. Il n'arrive pas à retentir les prénoms. Enfin, c'est ce qu'il prétend, moi je pense que c'est juste pour s'amuser et réduire les gens à ce qu'ils sont - rien.

Un ange passe."

4- ...et là commence la folie...

"On ne se comprend pas, et le seul rapport qui puisse exister est un rapport de massacre."

Pour être entièrement honnête, je n'ai pas tout compris à cette histoire comme dit plutôt. Mais encore moins pendant cette dernière partie, la plus trouble du roman, et celle qui malheureusement m'a perdue en chemin...

"Le retour au réel serait difficile."


Je pense sincèrement le relire un jour, avec un peu de chance j'y verrais plus clair...

Pour terminer, je reprendrais la phrase qui clôt le résumé sur la 4ème de couv :
《Le langage implacable et virtuose de Thomas Krizaniac plonge le lecteur dans un jeu cérébral pernicieux, une machination tropicale dont toute issue est illusoire.》
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