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Critique de mylena


Cela faisait une éternité que je n'avais pas relu du Milan Kundera. Et quel dommage ! Dans ce recueil de 7 nouvelles j'ai retrouvé son style et, encore plus son ton, sa manière de jeter un regard lucide et en même temps légèrement décalé sur les relations humaines. Ici il explore les relations entre hommes et femmes, et, sous son regard sarcastique les hommes ne s'y présentent pas souvent à leur avantage, en particulier dans les deux qui mettent en scène le pathétique docteur Havel (Le colloque et le docteur Havel vingt ans plus tard). Ce ne sont cependant pas mes préférées, elles sont un peu longuettes. Une troisième, bien plus réussie, aborde le même thème du jeu de la séduction (La pomme d'or de l'éternel désir), avec un personnage plus jeune cette fois.
Dans deux des nouvelles (Le jeu de l'auto-stop et Que les vieux morts cèdent la place aux jeunes morts) Kundera s'intéresse bien plus à l'image que l'un à de l'autre, à la construction de cette image, au paraître et à l'illusion amoureuse. Dans ces deux nouvelles regard et image de l'homme comme de la femme sont explorés en parallèle.
La première et dernière nouvelle (Personne ne va rire et Edouard et Dieu) mettent toutes deux en scène un personnage qui se retrouve piégé dans un engrenage à partir d'un banal mensonge qui avait l'air mineur et sans conséquence au départ. Ces deux nouvelles sont aussi prétexte à aborder un thème plus politique avec une critique du régime communiste qui se targue de valoriser la sincérité des convictions et qui en fait incite les individus à l'hypocrisie. En fait ce ton de dérision, cet humour qui naît d'un pas de côté pour échapper à un univers où l'on ne peut plus rire de grand-chose, traverse toutes les nouvelles et est typique de la plume de Kundera. Et ça m'a donné une folle envie de lire ou relire d'autres livres de Milan Kundera.
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