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Critique de chocobogirl


Tokyo, années 40. Une petite fille surnommé Totto-Chan vient d'être renvoyée de son école. En effet, à 6 ans, Totto-chan est une élève curieuse et active qui perturbe la classe par ses questions, sa bougeotte et son incapacité à rester tranquille.
Ses parents décident alors de l'inscrire dans une école un peu différente, Tomoe, tenu par Sosaku Kobayashi.
Le directeur présente en effet une approche totalement nouvelle dans son école qui met en valeur l'écoute, la liberté et la tolérance. Les cours sont donnés dans d'anciens wagons de trains, les élèves choisissent la matière qu'ils étudient,...etc.
Peu à peu, la petite fille va découvrir de nouvelles valeurs et devenir une écolière assidue.

Tetsuko Kuroyanagi nous raconte ici ses propres souvenirs d'écolières. Devenue une vedette de la télévision, elle choisit de nous parler de son parcours hors norme au sein d'une école qui la fit devenir une personne honnête et bonne.
Le récit nous est conté par la voix de Totto-Chan elle-même. Innocente et naive, elle décrit ses journées dans sa nouvelle école. Nous assistons au fil des chapitres à une successions d'anecdcotes qui trace le portrait de Tomoe, de son directeur et de ses méthodes éducatives.

La petite fille est attendrissante et son innocence est charmante à voir. Ses réflexions terre à terre et faisant preuve de bon sens font souvent sourire. On admire la pédagogie pratique du directeur qui sait parler aux enfants et accepter leurs différences.

" Au grand étonnement de la fillette, le portail de cette nouvelle école était fait de deux troncs d'arbres pas très hauts et couvert de feuilles.
- Il pousse dans la terre, ce portail, dit Totto-Chan à sa mère "

Pourtant, au fil des pages, la lecture m'est devenue franchement agaçante.
Le langage enfantin employé par la petite fille, touchant au début, finit à la longue par être franchement quelconque. D'un point de vue littéraire, le texte n'a finalement aucun intérêt. On y trouve en plus beaucoup de répétitions.
On se demande d'ailleurs pourquoi ce choix de l'auteur d'employer la troisième personne du singulier pour parler d'elle-même... Même si l'auteur a voulu retranscrire ses souvenirs et sentiments d'enfants, elle aurait été beaucoup plus inspirée de parler avec sa langue et sa vision d'adulte. Ansi le texte manque cruellement du recul et de l'analyse qu'on aurait attendu sur ce concept de pédogogie différente.


Le texte n'est finalement qu'une succession d'anecdoctes qui se suivent, sans aucun lien.
Totto-Chan grandit et évolue mais son regard reste toujours un peu gnan-gnan.
Car de la mièvrerie, il y en a dans ce roman qui nous offre un monde sucré et rose où tout va pour le mieux.
Des parents qui comprennent tout, des élèves qui se respectent sans jamais se disputer, etc...
La guerre sous-jacente, évoquée au détour d'un chapitre, ne changera pas grand chose à la vision idyllique de cet univers. Il faudra que l'école par un bombardement soit détruite pour que l'image parfaite se fissure.

Bref, vous aurez compris que cette lecture m'a plutôt ennuyée. Dommage car le postulat de départ était intéressant mais le parti pris de faire parler la petite fille a clairement empêché une analyse un tant soit peu poussée et intelligente de cette expérience hors-norme.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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