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Critique de H-mb


Je n'ai lu que La Mariane et Panthée. Cette dernière pièce m'a laissée froide. Corneille aurait-il raison en disant que l'amour seul ne peut "tenir" une tragédie ?

En revanche, j'ai apprécié La Mariane qui raconte comment Hérode fait mettre à mort sa femme Mariane alors qu'il l'aime.
La pièce respecte peu ou prou les nouvelles règles d'unité de lieu, de temps et d'action qui se mettent en place. Mais ce sont les émotions qui en sont le ressort dramatique.
Hérode est un tyran mélancolique (au sens fort où on l'entendait au XVIIe siècle) : il est capable de brillance (ses exploits guerriers en témoignent) mais il est surtout enclin à s'abandonner à ses passions : passion amoureuse pour Mariane, passion pour le pouvoir, crainte de le perdre, jalousie.
Pourtant, s'il est bien présenté comme un tyran, avec les caractéristiques habituelles, Tristan L'Hermite ne met pas vraiment en évidence le problème politique (que Mariane reprend cependant). Il met l'accent plus sur son aspect "mélancolique" et donne ainsi une plus grande importance à la violence du conflit entre son ambition politique et son amour.
En s'abandonnant tantôt à l'une ou l'autre de ses passions, Hérode est conduit à tuer celle qu'il aime et à en devenir fou. La pièce commence et finit avec Hérode seul rongé par des visions de fantômes qu'il a fait assassiner : son beau-frère, sa femme.
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