Ce que j’essaie de te dire, c’est que dans notre maison, on encourage la curiosité. Continue de lire, continue de poser des questions quand quelque chose n’a pas de sens à tes yeux. J’ai grandi avec une mère stricte qui croyait qu’on était plus heureux en restant ignorant. Je ne veux pas que mes enfants soient élevés de même. Compris ?
— Compris. Vous n’aurez pas besoin de me convaincre de lire, vous le savez. Tout le monde me taquine déjà avec ça.
Confit d'oignon et fromage suisse créez dans ma bouche un feu d'artifice. Câlice.
Ce que nous créons en cuisine repose immanquablement sur le savoir-faire de nos prédécesseurs.
La beauté du temps qui file, c’est que lorsqu’on relate notre passé, on laisse de côté les épisodes inutiles pour se concentrer sur l’essentiel.
Le problème, c’est qu’elle n’est justement pas un garçon. L’idée de se déguiser pour décrocher un emploi comme plongeur dans un restaurant lui effleure l’esprit. Et l’enrage. Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas travailler en cuisine ? Elles le font bien à la maison, c’est quoi la différence ?
C’est une chose de cuisiner et de se faire complimenter sur ses talents par son chum, sa famille et ses amis ; c’en est toute une autre de faire face au jugement d’un étranger qui n’a rien à foutre de sa fierté ou de ses aspirations.
Ce que j’essaie de te dire, c’est que dans notre maison, on encourage la curiosité. Continue de lire, continue de poser des questions quand quelque chose n’a pas de sens à tes yeux. J’ai grandi avec une mère stricte qui croyait qu’on était plus heureux en restant ignorant.
La crise économique de 1929 ayant laissé d’importantes séquelles, sa famille, même sans être terriblement pauvre, devait faire beaucoup avec peu. C’était devenu la spécialité de Marie-Juliette, qui arrivait toujours à concocter de petits miracles appétissants, même avec les ingrédients de base et une cuisine réduite à sa plus simple expression.
À l’instar de bien des femmes, Hélène se demande souvent comment font les autres mères pour y arriver. Peut-être que leurs maris ne sont pas affalés devant le téléviseur pendant qu’elles courent comme des poules pas de tête. Peut-être que leurs maris ont compris qu’être femme au foyer, c’est un travail à temps plein, et que ça se peut que, à la fin de la semaine, madame en ait sa claque et soit, elle aussi, fatiguée. Peut-être qu’ils ne considèrent pas être des pères exceptionnels parce qu’ils s’assoient à côté de leurs enfants pour regarder la télé et leur demandent un jour sur trois si ça s’est bien passé à l’école. Peut-être. Mais ce serait étonnant.
Lorsqu’on rénove un bâtiment centenaire, on fait de nombreuses découvertes fascinantes : vieux journaux utilisés comme isolant dans les murs, ancienne pièce de monnaie sous les lattes du plancher, dessins d’enfants dissimulés par trois couches de tapisseries.