Citations sur Les caractères ou Les moeurs de ce siècle - Caractères (5)
Si nous entendions dire des Orientaux qu’ils boivent ordinairement d’une liqueur qui leur monte à la tête, leur fait perdre la raison et les fait vomir, nous dirions : « Cela est bien barbare. »
(Chap. Des jugements)
Je sens qu’il y a un Dieu, et je ne sens pas qu’il n’y en ait point ; cela me suffit, tout le raisonnement du monde m’est inutile : je conclus que Dieu existe. Cette conclusion est dans ma nature ; j’en ai reçu les principes trop aisément dans mon enfance, et je les ai conservés depuis trop naturellement dans un âge plus avancé, pour les soupçonner de fausseté. — Mais il y a des esprits qui se défont de ces principes. — C’est une grande question s’il s’en trouve de tels ; et quand il serait ainsi, cela prouve seulement qu’il y a des monstres.
(chap. Des esprits forts)
À quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité, de fermeté, et la fourberie, d’esprit.
Les fourbes croient aisément que les autres le sont ; ils ne peuvent guère être trompés, et ils ne trompent pas longtemps.
Je me rachèterai toujours fort volontiers d’être fourbe par être stupide et passer pour tel.
On ne trompe point en bien, la fourberie ajoute la malice au mensonge.
(Chap. De l'homme)
Si une laide se fait aimer, ce ne peut être qu'éperdument ;
Il y a autant de faiblesse à suivre la mode qu’à l’affecter