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Critique de oran


Nouvelle (re) lecture pour l'aide aux devoirs...
Je ne livrerai pas de commentaire, pour dire, à mon tour, tout l'intérêt de la lecture de ce roman qui parle d'honneur, de plaisir, de devoir , de sentiments, de rêves d'amour qui embellissent la vie, chassent l'ennui, mais qui demandent , quand il faudrait les concrétiser, volonté, courage, franchise, loyauté et cela tue...
Je me bornerai à citer Camus dans « L'homme révolté – Révolte et Art »
« Qu'est-ce que le roman […] , sinon cet univers où l'action trouve sa forme, où les mots de la fin sont prononcés, les êtres livrés aux êtres, où toute la vie prend le visage du destin. le monde romanesque n'est que la correction de ce monde -ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion, Kirilov, et Stravroguine, Mme Graslin, Julien Sorel ou le prince de Clèves. C'est ici que nous perdons leur mesure, car ils finissent alors ce que nous n'achevons jamais.
Mme de la Fayette a tiré la Princesse de Clèves de la plus frémissante des expériences. Elle est sans doute Mme de Clèves, et pourtant elle ne l'est point. Où est la différence ? La différence est que Mme de la Fayette n'est pas entrée au couvent et que personne autour d'elle ne s'est éteint de désespoir. Nul doute qu'elle ait connu au moins les instants déchirants de cet amour sans égal. Mais il n'a pas eu de point final, elle lui a survécu, elle l'a prolongé en cessant de le vivre, et enfin personne , ni elle-même, n'en aurait connu le dessin si elle ne lui avait donné la courbe nue d'un langage sans défaut. »
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