Qu'il est douloureux ce parcours du combattant …
- pour l'enfant sourd (ou malentendant) dont le handicap met trop souvent bien longtemps avant d'être dépisté correctement
- pour la famille qui ne comprend pas ce qui arrive et qui se trouve la plupart du temps désarmée, démunie
- pour cette scolarité particulière difficile à mener sans personnel absolument engagé
- pour cet isolement terrible dont souffrent, encore à l'âge adulte, les sourds
Qu'il est haut ce mur dressé entre sourds oralisés et sourds gestuels.
Un mur d'incompréhension de toutes parts. C'est tellement dommage.
J'ai lu ce livre, quand j'ai appris la surdité de mon petit garçon.
Il m'a évidemment bouleversée, mais il a eu le mérite de nous faire comprendre très vite qu'il fallait nous mobiliser pour mener un combat, pour faire une petite place à celui qui n'entendait pas, ou mal.
Le coup de poing du récit autobiographique d'Emmanuelle Laborit a dû aider de nombreuses familles. Qu'elle en soit à jamais remerciée, et que s'estompent au fil des ans la colère et la tristesse pour ce que vivent ceux qui se sentent exclus de notre communication orale.
Chaque chemin de surdité est différent, comme l'est chaque famille, mais nous manquons de témoignages de ce genre et le cri de solitude lancée par la mouette Emmanuelle est inoubliable.
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