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Citations sur Le séminaire, livre X : L'angoisse (20)

L’inconscient est un savoir emmerdant

J. Lacan : "Si l’inconscient est bien ce dont je vous ai dit aujourd’hui le support, à savoir un savoir, c’est que tout ce que j’ai voulu vous dire cette année à propos des non-dupes qui errent, ça veut dire que : qui n’est pas amoureux de son inconscient erre.
Ça ne dit rien du tout contre les siècles passés.
Ils étaient tout autant que les autres amoureux de leur inconscient et donc, ils n’ont pas erré.
Simplement, ils ne savaient pas où ils allaient, mais pour être amoureux de leur inconscient, ils l’étaient !
Ils s’imaginaient que c’était la connaissance.
Car il n’y a pas besoin de se savoir amoureux de son inconscient pour ne pas errer, il n’y a qu’à se laisser faire, en être la dupe.
Pour la première fois dans l’histoire, il vous est possible, à vous d’errer, c’est-à-dire de refuser d’aimer votre inconscient, puisqu’enfin vous savez ce que c’est : un savoir, un savoir emmerdant.
Mais c’est peut-être dans cette erre, e, deux r, e, vous savez, ce truc qui tire, là, quand le navire se laisse balancer — c’est peut-être là que nous pouvons parier de retrouver le Réel un peu plus dans la suite, nous apercevoir que l’inconscient est peut-être sans doute dysharmonique, mais que peut-être il nous mène à un peu plus de ce Réel qu’à ce très peu de réalité qui est la nôtre, celle du fantasme, qu’il nous mène au-delà : au pur Réel."
J.Lacan, in Les Non-dupent errent.

Leçon du 11 Juin 1974
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Bon, me voilà de retour des sports d’hiver.
[…]
Les sports d’hiver sont une sorte de camp de concentration pour la vieillesse aisée, dont chacun sait qu’elle deviendra de plus en plus un problème dans l’avancement de notre civilisation, vu l’avancement de l’âge moyen avec le temps.
[…]
Parallèlement à ces réflexions, je relisais […] mon Séminaire sur l’éthique d’il y a quelques années, et cela pour renouveler le bien-fondé de ce que je crois y avoir articulé de plus essentiel après notre maître Freud, que je crois avoir accentué d’une façon digne de la vérité dont il s’agit, à savoir que toute morale est à chercher, dans son principe et dans sa provenance, du côté du réel. Encore faut-il savoir ce qu’on entend par là.
Que la morale soit sans doute à chercher du côté du réel, et plus spécialement en politique, n’est pas vous inciter pour autant à la chercher du côté du Marché commun.
(Séance du 27 février 1963, p.173-174)
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C'est le surgissement de l' "heimlich" dans le cadre qui est le phénomène de l'angoisse, et c'est pourquoi il est faux de dire que l'angoisse est sans objet.
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Car cette pseudo-infinitude ne tient qu'à une chose…
qu'heureusement une certaine partie de la théorie du signifiant,
qui n'est rien d'autre que celle du nombre entier, nous permet d'imager
…cette fausse infinitude est liée à cette sorte de métonymie
que - concernant la définition du nombre entier –
on appelle la récurrence.
C'est la loi tout simplement, que nous avons, je le crois,
puissamment accentuée l'année dernière à propos du Un répétitif.
Mais ce que nous démontre notre expérience…
et je vous l'articulerai dans les divers champs
qui lui sont proposés, nommément, et distinctement :
le névrosé, le pervers, voire le psychotique
…c'est que ce Un auquel se réduit en dernière analyse
la succession des éléments signifiants, le fait qu'ils
soient distincts et qu'ils se succèdent n'épuise pas
la fonction de l'Autre.
Et c'est ce que j'exprime ici…
à partir de cet Autre originaire comme lieu du signifiant,
de cet S encore non existant qui a à s’y situer
comme déterminé par le signifiant
…sous la forme de ces deux colonnes qui sont celles
sous lesquelles, vous le savez, on peut écrire l'opération
de la division.
Par rapport à cet Autre, dépendant de cet Autre,
le sujet s'inscrit comme un quotient, il est marqué
du trait unaire du signifiant dans le champ de l'Autre.
Eh bien, c'est pas pour autant, si je puis dire,
qu'il mette l'Autre en rondelles :
il y a un reste, au sens de la division, un résidu.
Ce reste, cet autre dernier, cet irrationnel, cette preuve
et seule garantie en fin de compte de l'altérité de l'Autre,
c'est le petit(a).
40
Et c'est pourquoi les deux termes, S et (a)…
le sujet comme marqué de la barre du signifiant,
le petit(a) objet - comme résidu - de la mise en condition,
si je puis m'exprimer ainsi - de l'Autre
…sont du même côté - tous les deux - objectif de la barre,
tous les deux du coté de l’Autre.
Le fantasme, appui de mon désir, est dans sa totalité
du côté de l'Autre, S et (a).
Ce qui est de mon coté maintenant, c'est justement ce qui
me constitue comme inconscient, à savoir A, l'Autre
en tant que je ne l'atteins pas.
Vais-je ici vous mener plus loin?
Non, car le temps me manque.
Et pour ne pas vous quitter sur un point aussi fermé
quant à la suite de la dialectique qui va s'y insérer…
et qui, vous le verrez, nécessite que le prochain pas
que j'ai à vous expliquer, c'est ce que j'engage
dans l'affaire, à savoir dans la subsistance du fantasme
…j'imagerai le sens de ce que j'ai à produire d'un rappel
à une expérience, qui je pense vous sera…
dans - mon Dieu - ce qui vous intéresse le plus,
ce n'est pas moi qui l'ai dit, c'est FREUD
…dans l'expérience de l'amour, de quelque utilité.
Je veux vous faire remarquer, au point où nous en sommes,
de cette théorie du désir dans son rapport à l'Autre,
vous avez la clé de ceci, c'est que…
contrairement à l'espoir que vous pourrait
donner la perspective hégélienne
… que le mode de la conquête de l'autre est celui…
hélas, trop souvent adopté par quelqu’un des partenaires
…du « Je t'aime, même si tu ne le veux pas ».
Ne croyez pas que HEGEL ne se soit pas aperçu
de ce prolongement de sa doctrine.
Ιl y a une très, très précieuse petite note où il indique
que c'est par là qu'il aurait pu faire passer toute sa dialectique.
C'est la même note où il dit que, s'il n'a pas pris cette
voie, c'est parce qu'elle lui paraissait manquer de sérieux.
Combien il a raison ! Faites l'expérience…
Vous me direz des nouvelles sur son succès !
41
Ιl y a pourtant une autre formule…
qui, si elle ne démontre pas mieux son efficace,
ce n'est peut-être que pour n'être pas articulable,
mais ça ne veut pas dire qu'elle ne soit pas articulée
…c'est « Je te désire, même si je ne le sais pas ».
Partout où elle réussit…
toute inarticulable qu'elle soit
…à se faire entendre, celle-là, je vous l’assure,
est irrésistible.
Et pourquoi ?
Je ne vous laisserai pas ceci à l'état de devinette.
Si ceci était dicible, qu'est-ce que je dirais par là ?
Je dis à l'autre que…
le désirant sans le savoir sans doute
…toujours sans le savoir, je le prends pour l'objet
à moi-même inconnu de mon désir, c'est-à-dire…
dans notre conception à nous du désir
…que je l'identifie, que je t'identifie, toi à qui je parle,
toi-même, à l'objet qui te manque à toi-même.
C'est-à-dire que par ce circuit…
où je suis obligé pour atteindre l'objet de mon désir
…j'accomplis justement pour lui ce qu'il cherche.
C'est bien ainsi, qu'innocemment ou pas, si je prends
ce détour, l'autre comme tel…
objet ici - observez-le – de mon amour
…tombera forcément dans mes rets.
Je vous quitte là-dessus, sur cette recette, et je vous dis
« à la prochaine fois ».
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Je dis donc que ce désir est désir en tant que son image support
est l'équivalent…
c'est pour ça que les deux points [ : ]
qui étaient ici : [1] d(a) : d(A) < a, sont ici là : [2] d(a) < i(a) : d(A)
…est l'équivalent du désir de l'Autre.
Mais là, l'Autre est connoté A parce que c'est l'Autre
au point où il se caractérise comme manque.
Les deux autres formules [ 3 et 4 ]…
car il n'y en a deux, celle-ci :
[3] d(x) : d(A) < x
et puis :
[4] d(Ø) < Ø : d(A)
d(A) : Ø > d(Ø)
la seconde - ici englobées dans une accolade -
n’est constituée que par deux façons d'écrire la même,
dans un sens, puis dans le sens palindromique, n’est-ce pas,
en revenant :
après avoir été comme ça [→], en revenant ainsi [←].
C'est tout ce qu'écrit la troisième ligne.
37
Je ne sais donc si j'aurai le temps d'arriver aujourd'hui
jusqu'à la traduction de ces deux dernières formules.
Sachez pourtant, d'ores et déjà, qu’elles sont faites
l'une et l'autre…
La première :
[3] d(x) : d(A) < x,
pour mettre en évidence que l'angoisse est ce qui donne
la vérité de la formule hégélienne.
À savoir que si la formule hégélienne est partiale et fausse et met en
porte-à-faux tout le départ de la Phénoménologie de l'esprit…
comme je l'ai plusieurs fois déjà indiqué en vous
montrant la perversion qui résulte…
et très loin, et jusque dans le domaine politique
…de ce départ trop étroitement centré sur l'imaginaire.
Car c'est très joli de dire que la servitude de
l'esclave est grosse de tout l’avenir jusqu’au
Savoir Absolu, mais politiquement ça veut dire aussi
que l'esclave restera esclave jusqu'à la fin des temps.
C’est tout de même nécessaire qu’on mette de temps en
temps les pieds dans le plat !
…la vérité de la formule hégelienne existe pourtant,
et c'est justement KIERKEGAARD qui la donne.
Ce n’est pas autre chose…
je le commenterai – je pense – la prochaine fois
…que veut dire ici la première ligne.
La seconde formule : [4] d(Ø) < Ø : d(A)
d(A) : Ø > d(Ø)
nous le verrons, c'est, non pas la vérité de HEGEL,
mais la vérité de l'angoisse, qui elle ne peut se saisir
qu’à se référer à la deuxième ligne, c'est-à-dire
à la formule concernant le désir au niveau analytique.
Avant de vous quitter aujourd’hui, je veux simplement
pointer quelques remarques, c’est que ce que vous voyez
apparaître dans les deux formules…
dans celle de HEGEL : [1] d(a) : d(A) < a
comme dans la mienne : [2] d(a) < i(a) : d(A)
…dans le premier terme des deux formules, c’est que,
si paradoxal que ça puisse apparaître, c'est un objet(a)…
38
Tiens, pendant que j’y pense…
j’y ai pensé tout à l’heure en l’écrivant
…ce que vous avez lire, ce n’est pas O…
je vous le dis tout de suite
pour ne pas vous tromper
…c’est zéro, ça se lit zéro
… bon je reprends : c'est un objet(a) qui désire.

S'il y a des différences, il y a quelque chose de commun
entre le concept hégélien du désir et celui que je promeus
ici devant vous.
C'est qu’à un moment, qui est justement le point d'impasse
inacceptable dans le procès de la Selbstbewusstsein dans HEGEL,
c'est un objet…
c'est-à-dire ce quelque chose où le sujet, l'étant
cet objet, est irrémédiablement marqué de finitude
…c'est cet objet qui est affecté du désir.
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L'Autre est celui qui me voit…
en quoi cela intéresse mon désir, vous le savez, vous
l'entrevoyez déjà assez, mais j'y reviendrai tout à
l'heure, pour l'instant je fais des oppositions massives
…l'Autre est celui qui me voit et c'est sur ce plan…
sur ce plan dont vous voyez qu'à lui tout seul il engage…
selon les bases où HEGEL inaugure la Phénoménologie de l'Esprit18
…la lutte sur le plan de ce qu'il appelle « pur prestige »
…que mon désir y est intéressé.
Pour LACAN, si vous le permettez - parce que LACAN est
analyste - l'Autre est là comme inconscience constituée comme
telle, et il intéresse mon désir dans la mesure de ce
qui lui manque et qu'il ne sait pas.
C'est au niveau de ce qui lui manque et qu'il ne sait pas que je suis
intéressé de la façon la plus prégnante…
parce qu'il n'y a pas pour moi d'autre détour
…à trouver ce qui me manque comme objet de mon désir.
C'est pourquoi il n'y a pas - pour moi - non seulement
d'accès, mais même de sustentation possible de mon désir
qui soit pure référence à un objet quel qu'il soit,
si ce n'est en le couplant, en le nouant, avec ceci
qui s'exprime par le S, qui est cette nécessaire dépendance
par rapport à l'Autre comme tel.
Lequel Autre est bien entendu celui qu'au cours de ces
années, je pense vous avoir rompus à distinguer,
à chaque instant, de l'autre : mon semblable.
C'est l'Autre comme lieu du signifiant.
C'est mon semblable entre autres bien sûr, mais pas seulement,
puisque c'est aussi le lieu comme tel où s'institue l'ordre
de « la différence singulière » dont je vous parlais au départ.
Vais-je introduire maintenant les formules que
je vous ai ici marquées à droite ?
1) d(a) : d(A) < a
2) d(a) < i(a) : d(A)
3) d(x) : d(A) < x
4) d(o) < o : d(A)
d(A) : o > d (o)
dont je ne prétends pas, lοin de là…
étant donné ce que je vous ai dit tout d'abord
…qu'elles vous livrent immédiatement leurs malices.

18 G.W.F. HEGEL, La phénoménologie de l'esprit, Aubier Montaigne, Coll. Philosophie de l'Esprit, 1941.
35
Je vous prie aujourd'hui, comme la dernière fois -
c'est pour cela que cette année j'écris des choses
au tableau : c’est pour que vous les transcriviez.
Vous en verrez après le fonctionnement.
[1] d(a) : d(A) < a
Le « désir de désir » au sens hégélien, est donc désir qu'un
désir réponde a l'appel du sujet.
Il est désir d'un désirant.
Ce désirant qui est l'Autre, pourquoi en a-t-il besoin ?
C'est…
sous quelque angle que vous vous placiez,
mais de la façon la plus articulée dans HEGEL
…qu'il en a besoin pour que l'Autre le reconnaisse,
pour recevoir de lui la reconnaissance.
Ça veut dire quoi ?
Que l'Autre, comme tel, va instituer quelque chose :
petit(a), qui est justement ce dont il s'agit au niveau de
ce qui désire.
C'est là qu'est toute l'impasse :
exigeant d'être reconnu par lui, je suis reconnu comme objet…
puisqu’il est dans son essence
une conscience, une Selbstbewusstsein,
…et il n'y a plus d'autre médiation possible,
que celle de la violence :
- j'obtiens ce que je désire… je suis objet
- et je ne puis me supporter comme objet, je ne puis me
supporter reconnu dans le mode, le seul mode de
reconnaissance que je puisse obtenir.
Il faut donc à tout prix qu'on en tranche entre nos deux
consciences.
Le « désir de désir », au sens lacanien ou analytique,
est « désir de l'Autre » d'une façon beaucoup plus principiellement
ouverte à une sorte de médiation.
Du moins le semble-t-il au premier abord.
36
Parce que le désir ici, vous verrez que…
dans la formule même, le signifiant
que je mets là au tableau : [2] d(a) < i(a) : d(A)
…je vais assez loin dans le sens de traverser,
je veux dire de contrarier ce que vous pourriez attendre.
Il est désir - écris-je - en tant que l’image support de ce
désir, rapport donc de d(a) à ce que j'écris - à ce que je
n'hésite pas à écrire - : i(a), même et justement parce que
cela fait ambiguïté avec la notation que je désigne
d'habitude de l'image spéculaire.
Là nous ne savons pas encore quand, comment et pourquoi,
ça peut l'être - l'image spéculaire - mais c'est une image assurément.
Ça n'est pas l'image spéculaire !
C'est de l'ordre de l'image : c'est le fantasme
que je n'hésite pas à l'occasion à recouvrir par cette
notation de l'image spéculaire.
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Je m'excuse de ne pas pouvoir ici revenir, par exemple, sur
une analyse grammaticale que j'ai faite lors des dernières
journées provinciales…
c'est pour ça que je tiens tellement à ce que
ce texte m'arrive enfin intact,
pour qu'on puisse à l'occasion le diffuser
…l'analyse grammaticale de ce que ça veut dire, mais enfin
ceux qui ont été jusqu'ici à mon séminaire, peuvent tout de
même, ont assez d'éléments pour suffisamment se situer.
33
Sous la plume de quelqu'un16…
qui est justement l'auteur de ce petit travail auquel
j'ai fait allusion en commençant cette année
d’enseignement, la dernière fois, et qui m'avait été
remis le matin même sur un sujet qui n'était rien
d'autre que celui qu'aborde LÉVI-STRAUSS,
celui de la mise en suspension de ce qu'on peut
appeler « raison dialectique » au niveau structuraliste
où se place LÉVI-STRAUSS17
…quelqu'un se servant pour débrouiller ce débat…
entrer dans ses détours, démêler son écheveau
…du point de vue analytique, et faisant, bien entendu,
référence à ce que j'ai pu dire du fantasme comme support
du désir, ne fait pas à mon gré suffisantes remarques de ce
que je dis quand je parle du « désir de l'homme comme désir de l'Autre ».
Ce qui le prouve, c'est qu'il croit pouvoir se contenter
de rappeler que c'est là une formule hégélienne.
Or s'il y a, je pense, quelqu'un qui ne fait pas tort à ce que nous
a apporté la Phénoménologie de l'esprit, c'est moi-même.
S'il est un point pourtant où il est important de marquer
que c'est là que je marque la différence, et si vous voulez,
pour employer ce terme, le progrès, j'aimerais mieux encore
« le saut », qui est le nôtre par rapport à HEGEL,
c'est justement concernant cette fonction du désir.
Je ne suis pas en posture, vu le champ que j'ai à couvrir
cette année, de reprendre avec vous pas à pas le texte
hégélien…
je fais ici allusion à un auteur qui - j'espère - verra cet
article publié et qui manifeste une tout à fait sensible
connaissance de ce que dit là-dessus HEGEL
je ne vais même pas le suivre sur le plan du passage
tout à fait - en effet - originel qu'il sait très bien
rappeler à cette occasion.
Mais pour l'ensemble de ceux qui m'entendent et avec ce qui
est déjà passé, je pense, au niveau du commun de cet
auditoire concernant la référence hégélienne, je dirai tout
de suite, pour faire sentir ce dont il s'agit, que dans
HEGEL, concernant cette dépendance de mon désir par rapport
au désirant qu'est l'Autre, j'ai affaire, de la façon la
plus certaine et la plus articulée à l'Autre comme conscience.
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Comment serions-nous – nous - étonnés que nous en
retrouvions la marque dans ce qui est notre champ,
si notre champ est celui du sujet ?
Dans l'analyse, il y a quelque chose qui est antérieur
à tout ce que nous pouvons élaborer ou comprendre,
et ceci je l'appellerai « présence de l'Autre », grand A.
Ιl n'y a pas d'auto-analyse, même quand on se l'imagine,
l'Autre, grand A, est là.
Je le rappelle parce que c'est déjà pour ramener à
la simplicité le sens de ce que je vous ai dit, de ce que
je vous indique, de ce que j'ai commencé à vous indiquer
en vous disant quelque chose qui va beaucoup plus loin,
à savoir :
l'angoisse c’est un certain rapport…
que je n'ai fait jusqu'ici qu'imager, je vous en ai
rappelé la dernière fois l'image, avec le dessin
réévoqué de ma présence, de ma présence fort modeste
et embarrassée en présence de « la mante religieuse géante »
…je vous en ai déjà dit donc plus long en vous disant :
ceci a rapport avec le désir de l'Autre.
Cet Autre…
avant de savoir ce que ça veut dire, mon rapport
avec son désir quand je suis dans l'angoisse
…cet Autre je le mets d'abord là.
Pour nous rapprocher de son désir, je prendrai - mon Dieu -
les voies que j'ai déjà frayées.
Je vous ai dit :
« Le désir de l'homme est le désir de l'Autre ».
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Que si quelque chose tout à l'heure est pour nous suffisante
objection dans le fait qu’à procéder par une certaine voie
une chatte – littéralement - ne peut retrouver ses petits
concernant ce que nous pensons, nous analystes, à aller aux
textes sur l'affect, il y a quelque chose là de
profondément insatisfaisant, et qu'il est exigible que…
concernant quelque titre que ce soit
…nous satisfaisions à certain idéal de réduction simple.
Qu'est-ce que ça veut dire, et pourquoi ?
Pourquoi… pourquoi, depuis le temps qu'on fait de la
science…
car ces réflexions portent sur bien autre chose et sur
des champs plus vastes que celui de notre expérience
…exige-t-on la plus grande simplicité possible ?
Pourquoi le réel serait-il simple ?
Qu'est-ce qui peut même nous permettre, un seul instant,
de le supposer?
Eh bien, rien mais rien d'autre que cet initium subjectif…
sur lequel j'ai mis l'accent ici
pendant toute la première partie
de mon enseignement de l'année dernière
…à savoir, qu'il n'y a d'apparition concevable d'un sujet
comme tel, qu'à partir de l'introduction première d'un
signifiant, et du signifiant le plus simple qui s'appelle
le trait unaire. Le trait unaire est d'avant le sujet.
« Au commencement était le verbe », ça veut dire :
« Au commencement est le trait unaire ».
Et tout ce qui est enseignable doit conserver ce stigmate
de cet initium ultra-simple qui est la seule chose qui puisse
à nos yeux justifier l'idéal de simplicité.
Simplex, singularité du trait, c'est cela que nous faisons entrer dans
le réel, que le réel le veuille ou ne le veuille pas.
Mais il y a une chose certaine, c'est que ça entre,
qu’on y est déjà entré avant nous parce que d'ores et déjà
c'est par cette voie que tous ces sujets…
qui depuis tout de même quelques siècles,
dialoguent et ont à s'arranger comme ils peuvent
avec cette condition qu’ils soient justement…
qu'il y ait entre eux et le réel ce champ du signifiant
…c'est d'ores et déjà avec cet appareil du trait unaire qu'ils
se sont constitués comme sujets.
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Concernant ce qui peut justifier que subsiste…
et encore dans les débats des auteurs les plus
récemment venus dans la discussion analytique
…la revendication divergente de la primauté pour chacun
de ces trois sens : qu’en sorte que rien la-dessus ne
soit résolu, et que l'auteur dont il s'agit ne puisse pas
nous en dire plus, est tout de même bien le signe qu'ici
la méthode dite du « catalogue » ne saurait ne pas être
marquée enfin d’un certain signe profond d’impasse,
voire de tout à fait spéciale infécondité.
Ιl y a, se différenciant de cette méthode…
je m'excuse de m'étendre aujourd'hui si longtemps sur
une question qui a pourtant un grand intérêt de préalable,
concernant l'opportunité de ce qu'ici nous faisons,
et ce n'est pas pour rien que je l'introduis,
vous le verrez, concernant l'angoisse
…c'est la méthode que j'appellerai…
en me servant d’un besoin de
consonance avec le précédent terme
…la méthode de « l'analogue », qui nous mènerait à discerner
ce qu'on peut appeler des niveaux.
J'ai vu dans un ouvrage que je ne citerai pas autrement
aujourd'hui, une tentative de rassemblement de cette
espèce, où l'on voit - en chapitres séparés -
l'angoisse conçue…
comme on s'exprime… c’est un ouvrage anglais
…biologiquement, puis sociologiquement, puis que sais-je
culturally, culturellement, comme si, il suffisait ainsi
de révéler, à des niveaux prétendus indépendants,
des positions analogiques pour arriver à faire quelque
chose d'autre qu'à dégager, non plus ce que j'ai appelé
tout à l'heure un classement, mais ici une sorte de type.
30
On sait à quoi aboutit une telle méthode :
à ce qu'on appelle une anthropologie.
L'anthropologie, à nos yeux, est ce qui comporte le plus
grand nombre de présupposés, et des plus hasardeux,
de toutes les voies dans lesquelles nous puissions nous
engager.
Ce à quoi une telle méthode aboutit…
de quelque éclectisme qu'elle se marque
…c'est toujours et nécessairement ce que nous…
dans notre vocabulaire familier et sans faire
de ce nom, ni de ce titre, l'indice de quelqu'un
qui aurait même occupé une position si éminente
…c'est ce que nous appelons le jungisme.
Sur le sujet de l'anxiété, ceci nous conduira nécessairement
au thème de ce noyau central qui est la thématique
absolument nécessaire à laquelle aboutit une telle voie.
C'est dire qu'elle est fort loin de ce dont il s'agit dans
l'expérience. L'expérience nous conduit à ce que j'appellerai
ici la troisième voie que je mettrai sous l'indice, sous la
rubrique, de la fonction que j'appellerai celle « de la clé ».
La clé, c'est ce qui ouvre, et ce qui pour ouvrir fonctionne.
La clé, c'est la forme selon laquelle doit opérer, ou ne pas
opérer, la fonction signifiante comme telle.
Et ce qui rend légitime que je l'annonce et la distingue et
ose l'introduire comme quelque chose à quoi nous puissions
nous confier, n'a rien qui soit ici marqué de présomption,
pour la raison qu'elle vous sera, je pense…
et spécialement à ceux qui sont ici
- de profession - des enseignants
…une référence suffisamment convaincante, c'est que cette
dimension est absolument connaturelle à tout enseignement,
analytique ou pas, pour la raison qu'il n'y a pas
d'enseignement, dirais-je…
et dirais-je, moi, quelque heurt qu’il puisse
en résulter auprès de certains concernant
ce que j'enseigne, et pourtant je le dirai
…il n'y a pas d'enseignement qui ne se réfère à ce que
j'appellerai « un idéal de simplicité ".
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