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Critique de Domichel


Lecteur convaincu de la saga de Stieg Larsson, j'avais abordé le quatrième tome avec curiosité, pressé de retrouver Lisbeth et Mikael. Avec Lagercrantz, adoubé par l'entourage de Larsson je n'étais pas très inquiet, d'autant que les lecteurs attendaient le nouvel auteur ''au tournant''...
Si l'on retrouvait l'ambiance typique des auteurs nordiques en vogue, l'action avait mis du temps à se mettre en place mais au bout du compte l'essentiel était là et il n'y avait pas de quoi se plaindre de la reprise par cet écrivain.
Le tome 5 de la saga annoncé à grand renfort de communication et de mystère arrivait donc, attendu par un public nombreux et curieux. Je viens de le terminer et je suis dubitatif quant à mon avis définitif...
Le roman débute en prison où l'on retrouve Lisbeth en fort mauvaise compagnie, même si la connaissant, on sait qu'elle n'a besoin de personne pour se défendre. D'où le titre ? Puis on part sur une série d'études très (trop ?) poussées concernant les jumeaux, études menées depuis plus d'un demi-siècle par des officines plus ou moins gouvernementales, avec de nouveaux personnages qu'on a du mal à situer les uns par rapport aux autres, et encore moins quand ils côtoient nos têtes connues comme Mikael, sa soeur Annika, ou Holger Palmgren, le protecteur de Lisbeth. Des jumeaux qui s'ignorent, des destins brisés, des secrets qu'il faut protéger à tout prix, on a tout un catalogue de pistes qu'il est bien difficile de suivre. On a vraiment du mal à accrocher avec l'intrigue qui ne se met pas en place. Sans compter une histoire de vengeance sur fond d'islam radical (bien dans l'air du temps)...
Il faudra presque 300 pages (sur 400) pour que l'intrigue s'emballe pour de bon et que l'on retrouve ce qui nous manquait depuis le début : de l'action, du suspense et de la vraie castagne comme Larsson nous y avait habitué. Ce genre de roman ne peut se contenter de vaines études, parlottes ou états d'âmes. Ce qui a fait le succès de la trilogie c'est une violence ordinaire et tendue avec des situations souvent glauques mais réelles et des plans foireux dans lesquels nos héros se jettent tête baissée et dont ils n'arrivent à se sortir qu'au prix de vrais combats.

C'est donc trois petites étoiles que je vais attribuer à ce cinquième tome, dont le titre nous laisse sur notre faim, en espérant de tout coeur que le prochain (le dernier ?) soit plus travaillé, plus compact, j'oserai même dire, plus saignant et qu'on renoue avec l'intensité des premiers opus.
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