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Critique de DebSelor


J'avais aimé "Et dans la jungle, Dieu dansait", je retrouve ici le même souffle du grand large, l'aventure en dehors des sentiers battus, la passion des terres inconnues, le cheval à nouveau, et plus surprenant: la nage en eau glacée. J'y retrouve le même style, le même punch, moins d'amour mais plus d'amitié et, étrangement, une guerre dont la brutalité est comme mise à distance, en sourdine. A moins que cette "guerre" de Crimée soit en fait bien différente de toutes les autres dont parle cet auteur belge. A noter, d'ailleurs, la difficulté à obtenir ce livre, que j'ai du acheter en ligne.
Nous sommes en Crimée, en février 2014. Les Ukrainiens, les Tatars, les russophones de Crimée vivent dans l'angoisse d'une invasion, qui se matérialise un beau matin par une nuée de "petits hommes verts bien polis", en réalité des soldats russes sans insigne, sans identification, qui s'empare du parlement régional. L'invasion est là et chacun craint pour ses amis, ses amours, chacun se replie sur sa famille, sur son identité. Au même moment, la population tatare commence à être décimée...
Il y a beaucoup d'hommes, dans ce roman: les femmes sont au second plan. Peut-être est-ce ainsi que s'organise leur société. Cela permet en tout cas de faire ressortir l'amitié entre Oleg, Ukrainien de passeport et russe de coeur, et Kash, Tatar modeste mais de haute lignée. Et puis il y a ce titre poétique qui me semble les refléter si bien: la guerre met à l'épreuve l'amitié entre l'homme du fleuve et l'homme des plaines, si différents et si proches. Les pages de courses de chevaux sont particulièrement poignantes, maîtrisées, et les descriptions de paysages vous donnent envie d'y plonger, de vous y rendre lorsque la guerre sera finie.
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