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Critique de magalette


Une BD au visuel qui claque : grand format, grandes cases, ourlées de noir et paginées comme à la main avec des dessins au trait épais, sobres et expressifs, qui retracent parfaitement l'univers sombre, dur et tranchant du milieu carcéral. Les « gueules » des personnages donnent tout leur caractère aux principaux protagonistes de ce drame social, symbole de l'injustice d'une société bourgeoise où les mal lotis n'ont d'autres recours que le vol pour survivre. C'est celui de quelques bûches et d'un morceau de pain qui mène le héros éponyme derrière les barreaux de la prison de Clairvaux où le directeur Delacelle, vil manipulateur, oeuvre en coulisse pour asseoir sa pleine autorité sur les prisonniers et s'assurer de leur servitude. Claude Gueux, colossal mais bon bougre, se lie d'amitié avec Albin. Ils ne demandent rien seulement d'égayer les jours gris en prison de quelques échanges amicaux. Delacelle, désireux de plier Claude Gueux à sa souveraineté, va s'employer à les séparer. Claude Gueux ne peut accepter cette injustice supplémentaire, non méritée, non justifiée de quelques mobiles et finit par basculer dans la violence, acculé comme une bête traquée à mordre pour ne pas rouler piétinée sous les talons de ses bourreaux.
Une belle réussite que cette mise en bulles de ce court texte de Hugo qui se suffit pourtant à lui seul. Les deux ouvrages peuvent tout à fait être lus en parallèle et donnés aux jeunes lecteurs toute sa dimension à ce fait divers d'époque qui pourtant n'a malheureusement pris aucune ride.
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