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Claude Gueux est un brave homme mais son maigre salaire d'ouvrier ne lui permet pas de subvenir aux besoins de sa famille. Lorsque sa fille tombe malade et lui réclame à manger, son coeur l'emporte sur la raison. Il vole un pain pour sa femme et sa fille et deux bouts de bois pour réchauffer le modeste appartement. Il est attrapé et emprisonné à la prison de Clairvaux. le directeur, Delacelle, semble le prendre sous son aile mais il n'en est rien. Lorsqu'un autre prisonnier, Albin, se lie d'amitié avec Claude et lui donne la moitié de sa ration chaque jour, Delacelle les sépare. Il ne sait pas ce qui l'attend…

Victor Hugo, dans son court roman, avait mis en scène ce personnage afin de faire réagir contre une société qui détenait des prisonniers dans des conditions effroyables, qui prônait la peine de mort… ce qu'il avait déjà écrit dans le dernier jour d'un condamné. Séverine Lambour et Benoît Springer retranscrivent à la perfection, dans cet album, l'atmosphère voulue par Hugo. Il y a, au final, peu de paroles mais les dessins, les couleurs retranscrivent bien l'histoire. On ressort de cette lecture avec un sentiment de révolte, de la tristesse et de la compassion. C'est vraiment un très bel album et une adaptation littéraire très réussie.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Scénario : Séverine Lambour
Dessin : Benoît Springer
Couleur : Séverine Lambour & Bennoît Springer

Je n'ai pas lu le roman de Victor Hugo dont est tiré cette BD, ce qui ne m'a pas empêchée de l'apprécier.
La pauvreté, la misère, la faim, Claude Gueux, le bien-nommé les a connues pour lui et sa famille. Pour un seul vol de pain et de bois, le voilà en prison. Quelle injustice !
Le dessin, très sombre, très sobre colle parfaitement au propos.
Une réussite.
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Je ne connaissais pas l'oeuvre originale de Victor Hugo qui est l'un des plus importants écrivains de la langue française. le support BD m'a permis de réparer cette lacune. Il est vrai que je ne suis pas un lecteur de roman et d'oeuvres littéraires mais j'adore la BD dont le format me convient parfaitement.

A l'origine, Claude Gueux est un fait divers que Victor Hugo a adapté dans une courte nouvelle pour dénoncer les conditions de détention au XIXᵉ siècle, la disproportion des délits et des peines. le vol d'un pain pour sauver votre fillette de la famine pouvait mener droit en prison sans aucune considération des circonstances particulières. On doit protéger le bien du bourgeois. C'est encore vrai de nos jours.

Je me souvenais que dans une autre de ses nouvelles, le même Victor Hugo dénonçait la peine de mort avec plus d'un siècle d'avance sur Robert Badinter qui a finalement réussi à faire triompher cette idée remise en cause actuellement par certains intellectuels chroniqueurs surfant sur la vague du populisme.

Je dois bien avouer que j'aime beaucoup les valeurs véhiculées par Victor Hugo, ce génial dramaturge et poète du XIXème siècle. Il pose les bonnes questions à savoir comme une société peut amener un individu à commettre des crimes. Bien entendu, il ne faudra pas excuser tous les actes mal intentionnés mais s'interroger sur ce qui amène à la violence.

Dans une société où l'on privilégie les victimes, le directeur de prison recevrait un hommage national ainsi que des louanges de la part de chaque gardien pénitencier. Or, on découvre un être vil et malfaisant qui fait régner l'injustice pour conserver son pouvoir et autorité.

Alors, oui c'est court mais c'est démonstratif comme jamais. Il ne suffit pas d'un long roman mais de choses simples qui peuvent mener à une réflexion. L'efficacité sera de mise dans cette BD qui nous offre le meilleur de l'oeuvre originel. Evidemment, cela demeure d'actualité dans un monde où on peut revenir en arrière à tout moment comme un cycle dans l'histoire.
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Un très belle adaptation d'un texte de Victor Hugo tiré d'un fait divers réel.
Le dessin est comme le texte, d'une grande force, sobre et sombre.
Nous sommes face à un homme, un honnête homme, qui va commettre l'irréparable, tout d'abord voler pour nourrir sa famille, puis tuer, en quelque sorte pour ensuite lui même mourir dignement.
Le sort a mis cet homme dans une société sans scrupule qu'il se retrouve au banc de cette dernière. Est-il réellement coupable?
Telle est la question que nous pose Victor Hugo
A lire
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En 1830, Claude Gueux, un menuisier en mal de client n'arrive plus à nourrir sa famille. Devant la détresse de sa fille qui crie famine et crève de froid, il vole une miche de pain et deux morceaux de bois. Quand la maréchaussée se présente chez lui, il n'oppose aucune résistance et est enfermé au bagne. le directeur le prend aussitôt en grippe et va jusqu'à le séparer d'un codétenu avec lequel il s'était lié d'amitié. Epuisé par les corvées, les mauvaises conditions de vie, avec à peine de quoi ne pas mourir de faim, Claude Gueux se rebelle et finit par tuer le directeur. Il finira guillotiné... Adapté d'un roman de Victor Hugo, ce réquisitoire contre la prison et contre la peine de mort, est un récit dur et sans concession mais porté par les dessins magnifiques de Benoit Springer, des couleurs entre gris clair et gris foncé, des cadrages intelligents et des visages pleins d'humanité et de détresse. Un album magnifique à lire absolument.
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Une BD au visuel qui claque : grand format, grandes cases, ourlées de noir et paginées comme à la main avec des dessins au trait épais, sobres et expressifs, qui retracent parfaitement l'univers sombre, dur et tranchant du milieu carcéral. Les « gueules » des personnages donnent tout leur caractère aux principaux protagonistes de ce drame social, symbole de l'injustice d'une société bourgeoise où les mal lotis n'ont d'autres recours que le vol pour survivre. C'est celui de quelques bûches et d'un morceau de pain qui mène le héros éponyme derrière les barreaux de la prison de Clairvaux où le directeur Delacelle, vil manipulateur, oeuvre en coulisse pour asseoir sa pleine autorité sur les prisonniers et s'assurer de leur servitude. Claude Gueux, colossal mais bon bougre, se lie d'amitié avec Albin. Ils ne demandent rien seulement d'égayer les jours gris en prison de quelques échanges amicaux. Delacelle, désireux de plier Claude Gueux à sa souveraineté, va s'employer à les séparer. Claude Gueux ne peut accepter cette injustice supplémentaire, non méritée, non justifiée de quelques mobiles et finit par basculer dans la violence, acculé comme une bête traquée à mordre pour ne pas rouler piétinée sous les talons de ses bourreaux.
Une belle réussite que cette mise en bulles de ce court texte de Hugo qui se suffit pourtant à lui seul. Les deux ouvrages peuvent tout à fait être lus en parallèle et donnés aux jeunes lecteurs toute sa dimension à ce fait divers d'époque qui pourtant n'a malheureusement pris aucune ride.
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Pendant l'hiver 1831, Claude Gueux, ouvrier menuisier à PAris n'a plus assez de commandes et, pour nourrir sa femme et son enfant, vole un jour un pain à l'étalage d'un boulanger.

Pour ce vol de 1francs 50, il sera emprisonné.

Force de la nature, il dépérit en prisons, faute de rations suffisantes. Il se prend d'amitié avec un autre prisonnier, Albin, qui bien plus fluet, lui cède suffisamment de sa ration de pain. Ainsi Claude survit ...

Jusqu'à ce que le directeur sépare les deux hommes. 

Sans raison.

Juste parce qu'il en avait le pouvoir ...

Un roman graphique aux tons sombres qui met superbement en images le texte où Victor Hugo s'éleva contre la peine de mort, contre une justice qui brise les faibles, contre une société qui ne permet pas de manger à sa faim.

Une belle découverte ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ce projet émotionnellement très puissant (on n'adapte pas Victor Hugo à la légère!) frise l'épure. Doté de très peu de textes, l'album porte essentiellement sur un découpage lent, répétitif mais extrêmement parlant, jouant sur les regards et les champs-contre-champs pour faire ressentir l'incompréhension d'un homme bon, calme, bon camarade qui assume sa faute (le vol de pains et de bois pour son fils et sa femme) en purgeant une peine qu'il ne conteste pas. le cadrage suit Gueux à chaque instant et les planches ne visent pas le misérabilisme. Très fort pour croquer des visages réalistes, Springer apporte une matière à ses dessins par des estompes charbonnées. A la fois précis dans les décors et dans des gueules incroyablement expressives, il donne forme à la simplification documentaire que vise le texte original, comme un BRUT en format BD.[...]

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Nombreuses cases muettes dans cet album, mais les illustrations et les couleurs retranscrivent parfaitement l'histoire réelle de Claude Gueux, un fait divers qui a été adaptée en court roman par Victor Hugo au XIXᵉ siècle.

Un récit poignant, percutant et émotionnellement puissant qui ne laisse pas le lecteur indifférent.

Engagé comme son confrère Victor Hugo, l'auteur Accuse les conditions de détention, la disproportion des délits et des peines, l'inégalité sociale et la pseudo-justice d'autrefois.

Immense respect par cet humaniste et son oeuvre que porte les valeurs de la République française : la liberté, l'égalité et la fraternité.
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N'étant pas amatrice de bandes dessinées, j'ai cependant été percutée par la couverture de cet album alors que j'errais dans une librairie spécialiste du neuvième art dans laquelle j'accompagnais ma fille. C'est le dessin (j'aurais presque envie de dire la photo) qui m'a interpellée en premier et puis, évidemment le nom de Claude Gueux, étant admiratrice de Victor Hugo. J'ai ouvert l'ouvrage et j'ai immédiatement été embarquée deux-cents ans en arrière. On ne lit pas Claude Gueux, on le vit. Les images (magnifiques) parlent plus que le texte. Je suis restée sur certaines vignettes de longues minutes. le roman été transposé avec une grande justesse. Voilà qui me donne envie de découvrir d'autres BD.
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