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Critique de Gaia7


Il s'agit d'une réflexion sur la place de la nature dans notre société moderne, une réflexion sur la définition de l'écologie. Et sur le rôle de la civilisation humaine moderne de l'homme blanc sur la destruction des autres sociétés terrestres (animales..)

Le livre n'est pas long, la lecture est claire, et soulève des questions essentielles pour l'avenir de notre civilisation.

Celle ci est décrite comme une administration de la mort, notre système agroindustriel, nos modes de transports et l'élevage intensif sont une mise en application directe d'une destruction systématique des autres systèmes.
Et un tel système entraîne forcément un dégradation du monde vivant incluant l'être humain.

Il place le début de cette société dans la scission de l'homme et de la nature. Si l'homme, ne fait plus partie de la nature alors il s'oppose à elle et la perçoit comme dangereuse et développe de plus en plus de technologie, grâce à la science pour s'en affranchir.
Pour lui, l'écologie ne doit pas "sauver la nature" mais retourner à la nature.

Il questionne également le rôle de l'athéisme, le refus de toute forme de spiritualité et la confiance absolue dans la science et la modernité qui s'oppose également au concept de nature.
Je me pose la question de son rôle dans notre société qui n'accepte plus la mort (toujours cachée, dans un hôpital) qui cherche le risque zéro dans la médecine..

Il a également un réflexion féministe, arguant que la dépossession des femmes de leur rôle dans la naissance, la fertilité, la culture des plantes, de semences, etc.. en faveur de l'agriculture industrielle masculiniste participe à la mort moderne de la nature.

A la suite des ces réflexions, pas toujours réjouissantes, je le conçois, il a une approche que je trouve optimiste en comparant la résistance écologiste à une guerre d'indépendance, puisqu'il s'agit de lutter pour nous même (pour la nature dont nous faisons partie intégrant) contre la modernisation croissante et le "développement" comparé à l'armée colonialiste. "Et lorsque l'armée, aussi puissante soi- elle, combat l'ennemi sur son territoire à lui, elle se heurte à l'intelligence et à la force autochtone , à l'alliance des choses, des gens et des lieux. [...]et ces guerres sont toujours perdantes." Car la vie est têtue, ancienne, plastique, habile. Depuis 4 milliards d'années elle n'a cessée de se recomposer.





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