AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791095772903
101 pages
Anamosa (05/05/2022)
3.83/5   6 notes
Résumé :
En redonnant du crédit à l'idée que nous faisons partie d'un monde vivant, les pensées de l'écologie accompagnent aujourd'hui une recomposition de l'idée de nature, lourde de conséquences politiques et qui ébranle en profondeur les croyances et les valeurs de l'Occident moderne. Pour se repérer dans ce vaste chantier philosophique, cet ouvrage propose quelques balises.
Après des études de philosophie et différents postes dans l'édition, Baptiste Lanaspeze, l'... >Voir plus
Que lire après NatureVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il s'agit d'une réflexion sur la place de la nature dans notre société moderne, une réflexion sur la définition de l'écologie. Et sur le rôle de la civilisation humaine moderne de l'homme blanc sur la destruction des autres sociétés terrestres (animales..)

Le livre n'est pas long, la lecture est claire, et soulève des questions essentielles pour l'avenir de notre civilisation.

Celle ci est décrite comme une administration de la mort, notre système agroindustriel, nos modes de transports et l'élevage intensif sont une mise en application directe d'une destruction systématique des autres systèmes.
Et un tel système entraîne forcément un dégradation du monde vivant incluant l'être humain.

Il place le début de cette société dans la scission de l'homme et de la nature. Si l'homme, ne fait plus partie de la nature alors il s'oppose à elle et la perçoit comme dangereuse et développe de plus en plus de technologie, grâce à la science pour s'en affranchir.
Pour lui, l'écologie ne doit pas "sauver la nature" mais retourner à la nature.

Il questionne également le rôle de l'athéisme, le refus de toute forme de spiritualité et la confiance absolue dans la science et la modernité qui s'oppose également au concept de nature.
Je me pose la question de son rôle dans notre société qui n'accepte plus la mort (toujours cachée, dans un hôpital) qui cherche le risque zéro dans la médecine..

Il a également un réflexion féministe, arguant que la dépossession des femmes de leur rôle dans la naissance, la fertilité, la culture des plantes, de semences, etc.. en faveur de l'agriculture industrielle masculiniste participe à la mort moderne de la nature.

A la suite des ces réflexions, pas toujours réjouissantes, je le conçois, il a une approche que je trouve optimiste en comparant la résistance écologiste à une guerre d'indépendance, puisqu'il s'agit de lutter pour nous même (pour la nature dont nous faisons partie intégrant) contre la modernisation croissante et le "développement" comparé à l'armée colonialiste. "Et lorsque l'armée, aussi puissante soi- elle, combat l'ennemi sur son territoire à lui, elle se heurte à l'intelligence et à la force autochtone , à l'alliance des choses, des gens et des lieux. [...]et ces guerres sont toujours perdantes." Car la vie est têtue, ancienne, plastique, habile. Depuis 4 milliards d'années elle n'a cessée de se recomposer.





Commenter  J’apprécie          60
Dans ce petit bouquin, Baptiste Lanaspeze nous fait part de ses réflexions sur la place de la Nature dans notre univers.
Je suis biologiste et naturaliste depuis une trentaine d'années et ce livre m'a donné énormément de pistes de réflexion. L'auteur commence son ouvrage en nous rappelant la définition de la nature. Cette introduction est extrêmement importante et risque d'en surprendre plus d'un.
Au moyen de très belles références (penseur, philosophe, naturaliste), l'ouvrage tente de nous expliquer comment l'homme moderne est arrivé à se séparer de la nature et à la regarder avec crainte, envie ou encore passion... mais il a oublié qu'il en faisait toujours partie. L'auteur compare notre système de vie actuel à une administration de la mort (un terme qui revient souvent dans le livre et qui fait froid dans le dos). Il nous explique le cheminement de la pensée écologiste actuelle et termine en évoquant la recherche de l'existence de l'âme dans la nature. Une nature biologique et psychique... Merci Mass Critique pour cette belle découverte !
Commenter  J’apprécie          30
Merci à Babelio pour m'avoir sélectionné lors de la dernière masse critique.

J'ai prit un grand plaisir à lire ce manifeste sur la place de l'homme avec/envers la nature.

J'ai relevé beaucoup de citations qui m'ont permit d'ouvrir un nouveau point de vue sur comment je pensais écologie.

L'auteur nous explique simplement comment l'homme a toujours chercher à être au-dessus, quit à détruire l'homme et tout ce qui compose la nature pour se donner les moyens de maîtriser ce qui ne l'est pas : la nature.
Surtout, il let en avant l'importance de tuer les anciens schémas pour permettre à chacun de renaître.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
On sacralise le comptage des chiffres officiels sur ce qui est perçu comme une "menace" pour la civilisation (les morts du "terrorisme", ou ceux de la pandémie de Covid-19); mais qui a en tête le nombre de morts causées par le développement de cette même civilisation - comme les cancers, la voiture ou la "guerre contre la terreur"? [....]
La voiture, les perturbateurs endocriniens, l'agriculture industrielle ne provoquent pas du tout la même angoisse et la même mobilisation que les victimes, pourtant bien moindres, du "terrorisme" ou des virus - ces ennemis identifiés de la "civilisation".
Commenter  J’apprécie          30
Les sociétés humaines, dans leur organisation moderne (sécularisée, industrielle, agro-industrielle, urbaine, carbonée) entraîne en effet la destruction systématique des habitats, des population d'êtres vivants, de très nombreuses espèces, et la dégradation des conditions d'existence et de santé de la plupart des êtres vivants, y compris les êtres humains.
Commenter  J’apprécie          40
Cette prise de possession de la naissance par les acteurs, majoritairement masculins, de la rationalité technoscientifique, est emblématique de cette volonté de remplacer la nature en tant que puissance de génération - dont témoignent encore aujourd'hui la persistance des violences obstétricales et le statut des sages-femmes, aussi indispensables que maltraitées et sous-rémunérées.
Commenter  J’apprécie          30
Depuis la seconde guerre mondiale, on dépense donc des sommes gigantesques à tuer les sols, à empoisonner les gens, à appauvrir les pays du Sud, et suicider les paysans du monde entier.
Commenter  J’apprécie          50
Pour galvaniser nos troupes, on ne décompte que les morts qu'on attribue à l'"ennemi"- pas celles infligées par nos mises de vie.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : déménagementVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}