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Critique de PatriceG


Bien heureux d'apprendre que Aude Lancelin, brillante et fine plume littéraire et philosophique, après ses errements douloureux dans les arcanes des médias politiques pourris, publie son premier roman, La Fièvre sur les Gilets Jaunes, avec au coeur de son action, le drame d'un jeune homme que la société dite civilisée n'a toujours pas vaincu : l'écart démesuré entre l'objet du litige et la sanction du pouvoir politique qui finira ici dans la noirceur de la nuit, insoutenable !..


De retour de Bretagne, il y a deux ans, j'ai été retenu par des barrages de Gilets jaunes, l'un à un rond point à Rouen, l'autre dans le Bray. non seulement je n'y ai pris ombrage, mais me suis mêlé à eux comme un frère. J'étais déjà conquis par leur lutte. Tous ces gens des ronds points, les Gilets jaunes historiques, solidaires, courageux, prenaient sur leur temps de repos pour monter à Paris et battre le pavé pacifiquement , pour crier leur colère et ont été traités comme des chiens par Macron Castaner et ses sbires. La police chargeait en permanence avec des armes plutôt faites pour endiguer une mutinerie ou un coup d'état, il y eut beaucoup de gueules cassées, d'éborgnés dans les rangs des Gilets jaunes. Cela a duré plus d'un an et jamais Macron ne les a reçus, il affichait une telle morgue à l'égard de son peuple !..

J'ai mieux connu les Gilets jaunes au rond point de Senlis, haut lieu de lutte, la télévision venait les voir dans leur campement de fortune, on échangeait librement, il y avait des assemblées générales.. Tous ceux qui les croisaient en voiture ou en camion ralentissaient l'allure et les saluaient avec déférence et sympathie ..On leur donnait plein de victuailles qui alimentaient l'intendance. La générosité ne manquait pas ! Jamais un rond point ne sentit mieux l'humanité !

Quand j'entends Barbier de BFMTV parler des Gilets jaunes avec mépris de classe, les prenant pour des imbéciles, des bons à rien et des brutes épaisses tels l'ogre capable de manger du bourgeois, sans les connaître, de de son confort douillet, portant l'écharpe rouge en plein studio pour se donner l'air d'exister : c'est tellement saugrenu ! j'ai envie de lui apporter un miroir au Barbier pour qu'il regarde sa face de crabe. A force de cracher sur son prochain, les gens de condition modeste qui ont du mal à joindre les deux bouts, on n'ira pas pleurer sur lui en cas de malheur. Cette engeance représentative de l'anti-peuple ne mérite que mépris !
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