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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai tellement de livres dans ma liseuse que je ne sais tout simplement plus trop où donner de la tête et comment choisir ma lecture suivante. C'est un peu par hasard et dans le but de faire un certain vide que j'ai choisi ce roman.

Et franchement, j'ai eu la main heureuse!
Il ne s'agit pas de ma découverte de l'auteur. J'avais déjà lu La Cité de la joie (dont je ne me souviens presque plus…celui-ci m'a donné envie de le relire!) et Ô Jerusalem qu'il avait écrit en collaboration avec Larry Collins, que j'avais beaucoup aimé.

J'étais donc décidée à laisser sa chance à ce roman et voir venir. le thème m'a paru vraiment intéressant, je me suis lancée et j'ai passé un très bon moment de lecture, que je continuais dès que je pouvais. Il a même accompagné mon déménagement!

Et encore une fois, la richesse des romans de cet auteur se trouvent dans le foisonnement de détails, d'explications, de retranscriptions, autour d'un phénomène en particulier. On suit, pas à pas, la découverte de cette terrible maladie, les premiers cris d'alarme, les premiers pas de la sciences, jusqu'au premier « médicament » pour en stopper la progression.

Quel travail de titan ce roman a du être!! Tous les interviews et les recherches qu'il a effectué, je n'ose pas imaginer le temps que cela lui a pris.

J'ai aimé comprendre plus en détail comment ce virus fonctionnait (mes cours de terminal S commencent à être loin) et surtout, comment le premier médicament avait été trouvé et ce qu'il faisait exactement. Non pas soigner, mais juste retarder le développement du virus.

Rappelons que le sida découvert donc en 1981 a fait jusqu'à maintenant environ 35 millions de morts de part le monde.
De grands progrès ont été fait, des médicaments, des remèdes, des solutions pour prolonger les vies et empêcher la transmission, mais nous n'avons toujours pas de guérison de sida, juste un accompagnement.
De plus, il existe encore beaucoup d'exclusion et de stigmatisation envers les malades. Et ces dernières années, la société a tendance à se reposer sur ses lauriers et à moins craindre et penser à cette maladie, ce qui est extrêmement dangereux.

C'est un véritable hommage aux hommes de l'ombre que Dominique Lapierre fait : les médecins, les aides-soignants, les chercheurs…
Toutes ses personnes qui ont aidé à contribuer à la recherche, qui sont allés soulager et aider ces malades que tout le monde fuyait, qui se sont enfermés des heures pour essayer de trouver enfin un vaccin ou au moins un médicament…

Mais on assiste aussi aux « bagarres » entre scientifiques et chercheurs, à la course vers la découverte du virus, plus par goût de la victoire que par l'envie d'aider les malades (c'était assez spécial cela quand même…la mauvaise foi de ce centre et de ce patron américain face à la découverte du petit groupe de français), les laboratoires et les politiques frileux…et surtout la peur.

Au début, cette maladie ne touchait qu'une population restreinte et montrée du doigt : les homosexuels, les toxicomanes…on l'appelait d'ailleurs la « maladie des pédés » (comme c'est élégant) et une grande partie de la population au pire voyait cela comme une punition divine, au mieux s'en moquait complètement.

Mais cela a commencé à toucher d'autres types de personnes : ceux qui avaient reçu des transfusions, des enfants, ou des hétérosexuels. La vitesse de propagation et de décès a commencé à paniquer toute la société, les médecins compris.

Dominique Lapierre rapporte également qu'on abandonnait les malades à l'hôpital, les laissant mourir sans médicament, en déposant les plateaux repas devant la porte par peur de la contagion.
Je peux essayer de comprendre cette peur à l'époque où on avait aucune idée de comment cette terrible maladie se transmettait…mais tout de même, je trouve cela hallucinant de la part de médecins.

J'ai eu un peu de mal à comprendre le lien entre l'ordre de Mère Teresa, le petit moine paralytique et la découverte du sida, mais je me suis bien dit qu'il allait finir par y avoir une explication et j'ai attendu patiemment. Finalement ces quelques chapitres loin du sida faisait du bien dans le récit, comme une petite pause de temps à autre dans l'horreur. J'ai découvert l'étendue du travail de Mère Teresa avec plaisir.

Cela m'a d'ailleurs bien fait rire, quand les médecins ont du expliquer aux petites soeurs de la Charité qu'elles ne pouvaient pas traiter les malades américains comme leurs mourants d'Inde. Qu'ils avaient le droit et des accès aux soins et qu'il fallait essayer de les sauver et non pas juste les accompagner à mourir.

Finalement, mon plus grand et unique reproche à ce roman est son titre que je trouve mièvre et culcul à souhait et tellement pas à la hauteur du récit, que je ne comprends vraiment pas le choix de celui-ci. Je reste assez perplexe face à ça, soyons honnête.

————————————-

Une belle surprise donc, un roman passionnant qu'on ne peut s'empêcher de dévorer, de décortiquer et qui en plus de nous divertir, nous apprend énormément de choses qu'il est bon de rappeler de temps en temps.

Si vous voulez mieux comprendre la maladie du Sida et sa découverte, je ne peux que vous conseiller ce roman.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Un roman qui se lit d'une traite, un vrai récit d'aventure aux allures de thriller.
Beaucoup de sensibilité dans ce récit.
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Mère Térésa a fondé les Missionnaires de la Charité dans les bidonvilles de Calcutta (Inde) à la fin des années 50. Elle recueille les lépreux et les déshérités. En 1980, Ananda, Intouchable, est rejetée par sa famille à cause d'un début de lèpre. Au même moment, aux USA, surgit un nouveau mal avec pneumocytose infectieuse ou cancer de Kaposi comme 1ers symptômes. Et les malades souffrent d'une forte déficience immunitaire. Quel est ce mal? Comment le soigner? Les âmes bonnes pensantes estiment qu'heureusement ce mal ne touche que des homosexuels très actifs. A cette même époque, Philippe, guerrillero libanais, entre au couvent de Jérusalem....
Ce roman raconte comment Ananda devient Soeur Joie, comment Philippe, suite à un accident, communiquera avec elle et lui fera rencontrer Josef, archéologue, homosexuel atteint de ce nouveau mal. Ce roman retrace aussi surtout la recherche du rétrovirus responsable de ce qu'on appellera SIDA ainsi que des moyens de le soigner à défaut de pouvoir créer un vaccin. Cela révèle aussi les difficultés pour les médecins et chercheurs à être pris au sérieux du fait que les 1eres victimes soient homosexuelles.
Récit instructif
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Après avoir dévoré passionnément 'LA CITE DE LA JOIE", j'ai voulu tout connaître de Dominique LAPIERRE et me suis empressée de découvrir la suite de ses oeuvres. le terme de roman n'est ici pas vraiment approprié, puisqu'il s'apparente davantage à un documentaire relatant pas à pas la grande épopée du "SIDA". de la découverte des premiers patients infectés au bras de fer sans pitié que se livreront la France et les Etats-Unis dans la recherche scientifique (découverte du rétrovirus puis recherche d'un vaccin). Toutes les données présentées sont extrêmement exhaustives, tous les spécialistes qui ont joué un rôle à un moment ou un autre sont présentés, et 36 ans après on réalise la gravité de l'épidémie et l'horreur de la maladie qui a d'abord touché la communauté homosexuelle. C'est certes très insctructif, mais je déplore quelques longueurs dues aux descriptions trop détaillées des recherches et au jargon médical qui perd un peu le lecteur. J'ai aussi eu du mal à comprendre le rapport entre Mère Térésa en Inde, un moine libanais paralysé et les malades homosexuels américains, mais le lien apparaît enfin à la fin du livre. Bref, un avis mitigé : d'un côté j'ai énormément appris sur les prémices de l'épidémie en 1980, et j'ai beaucoup aimé le côté "humain", la détresse des malades et celle des soignants confrontés à leur impuissance.... mais j'ai trouvé les chapitres sur la recherche un peu trop longs et abscons ......
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très bien
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