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Critique de jadeau


L'auteur raconte avec brio les dernières années de vie du célèbre champion du monde d'échecs Alexandre Alekhine, dans un roman historique bourré d'anecdotes. Il évoque les rencontres avec ces grands joueurs qui sillonnent le monde pour s'affronter dans des duels mémorables. Alekhine est un des phénomènes remarquables, pour qui la vie, sans les échecs, ne vaut pas le coup d'être vécue. Un exemple frappant : malgré sa très mauvaise vue, il ne portait ses lunettes que devant l'échiquier ; le monde extérieur ne l'intéressait pas. Mais il ne se séparait jamais de sa mallette noire contenant un jeu portatif, des notes brouillonnes ainsi que des revues échiquéennes tchèques, anglaises et soviétiques. Il est devenu célèbre en battant le Cubain Capablanca en 1927. Très étonnant, les deux joueurs ont toujours évité de se retrouver pour le match retour, et ce jusqu'à la mort brutale d'Alekine, âgé de 54 ans, en 1946 à Lisbonne. Et zone d'ombre dans sa fin de carrière : menacé par les Nazis, il a accepté d'écrire des articles antisémites. Etait-il sincère en annonçant que les joueurs juifs n'avaient pas de « défense pure ». Personnage difficile à cerner. Il était dépendant financièrement de sa troisième épouse Grâce, une riche Américaine, mais il n'était plus à une dépendance près, car alcoolique et gros fumeur. Sa mort a provoqué un choc en plus d'une enquête auprès des services secrets sovietiques, mais qui n'a pas abouti. Dernier détail de célébrité : ces 28 parties jouées à l'aveugle, presque toutes gagnées et reconstituées de mémoire... une prouesse !
Ce roman est déjà passionnant pour les gens non initiés aux échecs, avec une cerise sur le gâteau pour les mordus : codage des 2 plus brillantes parties remportées en 1922 contre Bogoliubov et en 1925 contre Réti.
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