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Critique de mollymonade


Irène et Claire, des femmes de "couleur" natives d'Harlem, se retrouvent par hasard après s'être perdues de vue pendant des années. A la loterie des couleurs de peau chacune s'est vu attribuer une carnation de peau suffisamment claire pour pouvoir se faire passer pour des femmes blanches. Ce stratagème, largement répandu pendant les années de ségrégation raciale, Irene l'utile occasionnellement afin profiter d'endroits interdits aux noirs. Par contre, Claire a choisi de passer définitivement "la ligne de couleur" en cachant ses origines métisses à tout le monde, y compris à son mari qui hait les noirs. Mais Claire aspire à une reconnexion avec sa communauté d'origine et va séduire Irène pour arriver à ses fins….

Au delà d'une fascinante histoire d'amitié vénéneuse, merveilleusement bien observée dans toutes ses subtilités, Clair obscur pose la question essentielle de ce que signifie d'appartenir à une race et de la pertinence de ce concept, apparemment dénué de fondement scientifique, appliqué aux humains. Dans sa préface Laure Murat précise, à propos de la traduction, qu'en français le mot "race" ne véhicule pas les mêmes images et postulats historiques qu'aux USA mais elle ne développe pas le sujet. C'est dommage.
Bien que paru en 1929 ce texte reste d'une stupéfiante modernité car même si la ségrégation n'existe plus, la couleur de peau reste toujours source de discrimination, voire de haine.
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