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Critique de traversay


Tout dans la vie de Martin Brenner respirait le bonheur : une épouse aimante, une fille parfaite, bien qu'un peu trop gâtée, et un travail de directeur de laboratoire valorisant. Jusqu'au jour où sa mère meurt et où il apprend qu'elle était juive et survivante d'Auschwitz. le choix de Martin Brenner est de ne rien dire dans un premier temps à ses proches et de continuer comme si de rien n'était, ou presque. A partir de ce postulat, Björn Larsson, qui n'avait pas publié un roman aussi prenant depuis le cercle celtique, ne laisse aucun répit à son personnage qui va connaître une véritable descente aux enfers, en grande partie dû à ses erreurs. Au-delà du naufrage personnel d'un homme, généticien qui plus est, qui refuse sa judéité, l'auteur élargit le débat et traite des questions de l'identité, de l'appartenance à une communauté et du libre-arbitre, tout en évoquant les haines de notre époque : racisme, anti-sémitisme, homophobie, etc, à travers le regard des autres et les réseaux sociaux. A certains moments, le livre devient véritablement essai philosophique, nourri par les nombreuses lectures de Larsson, et l'excès de citations et de réflexions n'est pas loin de faire passer le récit lui-même au second plan. Mais il y a un point de bascule au 2/3 du livre, avec un changement de perspective, quand Larsson reprend les rênes et s'invite dans la narration. Livre d'une profondeur infinie, le choix de Martin Brenner semble passer inaperçu depuis sa parution de novembre. C'est dommage, il est de ceux qui enrichissent ses lecteurs, tout du moins ceux qui se demandent qui ils sont vraiment et si leur mode de vie est un choix ou suit un cheminement dicté par les conventions sociales.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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