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Critique de tutesvuquandtaslu


Une femme enlevée, des hommes disparus ou assassinés, des méchants plus que méchants et un journaliste qui mène l'enquête.

Un roman policier me direz-vous ?
Pensez-vous, Magnus Latro ne fait jamais les choses si simplement, ce nouveau livre en est la preuve.

Je me suis de nouveau attachée à détester la plupart de ses personnages : les politiques pervers et corrompus, les autorités policières manipulatrices et coercitives, les chasseurs à l'affût du sang même si "amoureux de la nature" et des animalistes hors de contrôle.

Seul Philibert est au dessus de la mêlée : motard et rugbyman (ciel mon mari !), journaliste intègre si tant est que ce soit possible mais ce roman est fictif alors j'y crois.
Rédacteur en chef d'un quotidien local et enquêteur amateur, c'est sa ténacité (harcèlement ?) et son courage (folie ?) qui vont lui permettre de devancer les forces de l'ordre et commencer à comprendre les forces obscures qui ont pris place dans sa douce campagne rurale où jamais rien ne se passe ou si peu.

La violence a atteint le village et même la forêt.
Des personnes disparaissent, des loups apparaissent. Il y a quelques dizaines d'années, ces loups étaient des hommes proxénètes et dealers.
Est-ce ce même passé qui resurgit ou bien les plus sauvages des hommes d'aujourd'hui ont-ils réussi à domestiquer le carnivore le plus noble de nos forêts ?

Avec Magnus Latro, vous avez droit à une louche d'acidité accompagnée d'une pelletée de vitriol ; vous avez droit aux thèmes les plus clivants du moment : les chasseurs et les animalistes.
Les défenseurs des animaux, pour lesquels j'ai de la sympathie, mais qui sont décrits ici comme des hystériques portant des oeillères, extrémistes convaincus de leurs idées et prêts à tout pour se faire entendre et convaincre le reste du monde.
On ne va pas se mentir, cette description est malheureusement assez réaliste, l'image que donne leurs représentants dans les médias est souvent caricaturale.
A l'opposé, le portrait fait des chasseurs est beaucoup trop sirupeux et gentillet à mon goût. Je ne suis pas une fille de la ville mais fille et petite fille de paysans, petite fille de chasseur, j'ai appris à tirer à la carabine à 8 ans. Et pourtant, non, je n'apprécie pas du tout la chasse et donc la gentille description qui en est faite.
À part les fervents défenseurs des animaux, tous les personnages masculins rencontrés sont chasseurs, ce n'est pas très réaliste mais promouvoit grandement la chasse à l'évidence. L'univers des chasseurs est donc un peu trop présent à mon goût.

Mais avec cet auteur, vous pouvez ne pas aimer certaines idées, vous apprécierez toujours son excellente écriture, ses réparties intuitives ou encore son intelligence de style.
Magnus Latro aime secouer, choquer et interroger son lecteur.
Ce fut de nouveau un réel plaisir de tourner les pages de son livre et de découvrir sa vision de la ruralité.

Un auteur que je recommande à tous.
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