Citations sur La véritable histoire de Big Dog (23)
Tout cela n’était qu’un cercle vicieux. Des trafiquants tels que Big Dog inondaient les rues de ce genre d’armes, et la Police, armée du même modèle, les traquait. En résumé, le monde avait besoin d’armes, parce que le paradoxe, c’était qu’elles devaient exister pour nous protéger contre ceux qui s’en servaient.
Il faut se méfier des légendes, elles peuvent conduire à des drames parfois, alors il faut l’entretenir juste ce qu’il faut pour qu’elle vive dans l’esprit de tous, mais sans trop intriguer.
Les intermittents du spectacle sont tellement dans le besoin qu’ils accepteraient n’importe quoi. C’est honteux, cette situation, vraiment. Enfin bref, le type était aux abois, et ma proposition lui assurait un revenu confortable pendant plusieurs mois. Le plus difficile a été de le convaincre de se faire tatouer, mais on obtient tout avec de l’argent. Jusque là, personne n’avait jamais vu le visage de Big Dog, et là, la légende prenait vie.
Amour ou autre chose, je ne savais pas, mais j’avais des sentiments pour lui, oui. Rien à voir avec ce moment de plaisir partagé dans son appartement basque, encore que j’en gardais un souvenir très ému, mais en m’emmenant là-bas il m’avait offert plus que n’importe quel homme n’avait fait pour moi jusqu’alors : il m’avait donné sa confiance. En partageant son amour pour cet endroit avec moi, il m’avait ouvert une porte vers son cœur et son âme aussi.
Nous sommes tous des tueurs potentiels. La plupart d’entre nous arrivent à contenir ce qu’il y a de plus malsain en nous, mais nous sommes tous des bombes à retardement.
L’Humanité est vile et violente, c’est un fait, et elle le serait même si les armes telles que nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas. Les Hommes trouvent toujours une bonne raison de se battre, ou de se faire du mal. Il n’y a pas d’innocence.
Les hommes sont cupides, avides de pouvoir, prêts à tuer pour se hisser en haut de l’échelle sociale, et parfois même pour rien.
– Avez-vous reçu une éducation étant enfant ? Parce qu’à la vue de votre comportement, j’ai l’impression qu’on ne vous a pas appris les bonnes manières. Un homme bien élevé nous aurait permis de nous rhabiller plutôt que de jubiler à nous voir ainsi humiliés.
Big Dog me lança le même regard que la première fois, mais cette fois il put me détailler de la tête aux pieds, me violant de ses yeux dévorants. Dans n’importe quelle autre circonstance, une femme qu’on aurait contemplé comme cela se serait sentie comme une déesse, désirée et invincible, mais j’avais en face de moi un psychopathe froid et pervers qui me glaçait le sang d’un simple regard.
Nous sommes tous les deux de la même trempe des guerriers, vous voyez, et c’est vrai, je n’apprécie pas votre intrusion sur mon territoire, que j’ai bien l’intention de défendre, tandis que vous avez sans doute très envie de vous y installer, juste par défi. Alors je vous propose une chose, parce que nous y sommes tous les deux obligés. Aujourd’hui nous allons réaliser ensemble cette putain d’interview et ramener le papier du siècle. Ensuite, nos chemins se sépareront. Vous retournerez à vos pratiques sexuelles bizarres, et moi à mes pilules magiques.