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Citations sur La Parisienne de Paris (8)

Gérard Bauer - Page 48
Si on affirme d’une jeune femme qu’elle est une Parisienne, on évoque un ensemble de qualités qu’on rencontre rarement réunies chez celle qui n’est pas de Paris. Cette primauté est à la fois physique et morale. Il existe une certaine grâce qu’on voit aux Parisiennes, et qui n’est pas la grâce de Toulouse, ni celle de la femme de Turin… ni encore celle de la Viennoise, souvent comparable à la Française. Alors que le brevet de « Parisien » retient surtout des qualités d’esprit, d’adaptation au talent ou à la mode, celui de « Parisienne » implique premièrement une délicatesse qui participe autant du physique que du moral. Voilà premièrement la qualité permanente qu’on peut attribuer à la Parisienne de toute classe. Délicatesse du corps, délicatesse du sentiment du procédé. Elle s’intéresse à beaucoup de choses : elle s’étonne de peu. Elle n’a pas de morgue dans sa réussite, et si elle possède le goût de réussir, ce n’est pas avec cette âpreté, cette lourdeur qu’on remarquera souvent chez les femmes de province ni le fracas des étrangères.

Page 66-67
La Parisienne, lassé de ces sujétions, et ayant, une fois pour toutes, compris le prix de la liberté, a cherché à la conquérir. Elle n’a pas envié d’ailleurs une liberté de flânerie ; on ne flâne plus à Paris. Elle a recherché une liberté sociale, un état où elle serait moins assujettie à ce qui, de tout temps, a constitué les occupations de la femme.

Page 75
L’esclavage de la femme s’affirmait naguère, non seulement par la soumission aux préjugés sociaux, aux décisions des hommes, mais aussi par sa résignation à de fausses fatalités de l’âge. Elle acceptait de vieillir, comme un devoir…. En se rebellant contre cet abus, la Parisienne la première, a reculé l’âge de son affaissement ; et sans ridicule, il convient de le dire, car il est bien notable que c’est au moment où la Parisienne a prolongé de plus en plus l’espace de sa séduction que le type de la vieille coquette a disparu. Cela tient à ce que la Parisienne d’aujourd’hui ne lutte plus contre l’âge en se parant des attributs de la jeunesse, en décorant un corps fatigué d’élément anachronique, mais en protégeant son être, en soignant sa personne, en faisant valoir dans chaque âge ce qu’il peut avoir de séducteur et de délicieux…

Page 77
L’autorité de la femme moderne s’exerce pour son compte et pour un pouvoir étendu. Or, cette autorité est devenue séductrice ; car elle implique de l’intelligence et de la décision, qualités bien attrayantes, et de celles qui retiennent un homme aujourd’hui, autant que la beauté ou la frivolité, jadis, les charmèrent.

Page 98
Hélas ! Hélas ! je ne le sais que trop ! Les Parisiennes ont cet avantage de ne pas vous prendre pour des dieux.
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Antoine Laurain - Page 32
Il y a donc des femmes portant les codes du petit je ne sais quoi aussi bien à New York qu’à Moscou ou Tokyo – sont-elles des Parisiennes sans le savoir ? Peut-être bien…
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Pierre de Régnier – Page 105
Si, de tous les fléaux du monde, l’amour est considéré comme le plus ravageur, je crois qu’en tant de plaisir, il reste, jusqu’à nouvel ordre, inégalé ; s’il s’accommode assez bien d’autres voluptés secondaires, comme celles de boire ou de fumer, il me semble que l’amour « pur » avec tous ses préliminaires et les complications qui en résultent, constitue un sport de premier ordre, surtout pour les gens paresseux.

Page 112
Ce n’est que plus tard, beaucoup plus tard, lorsque Bernard eut gravi péniblement les degrés difficiles de son intimité, après beaucoup de soirées plus ou moins inachevées et compliquées par sa morne fantaisie, qu’il s’aperçut qu’elle n’aimait pas les hommes.

Page 117
J’ai trouvé toujours insensée cette manière de faire l’amour avec des gens qu’on ne connaît pas et c’est pour ça que le mariage m’a toujours semblé insipide.

Page 120
Je crois que vous avez été dans la vie de Bernard l’élément presque abstrait et indispensable, et qu’il a eu de la veine de tomber sur vous assez tôt pour s’apercevoir que rien n’existe en ce bas-monde, si ce n’est le plaisir, qu’aucune pensée n’arrête et qu’aucun remords ne gâche.

Page 128
Et puis, aussi, ne vous ai-je pas dit qu’Alice était une femme charmante ?... Seulement, elle était intelligente… Méfiez-vous comme de la peste des femmes intelligentes…
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Henri Becque - Page 194
Etes-vous bête, mon ami, et malchanceux dans vos suppositions. Tenez, je veux bien faire quelque chose pour vous, quoique vous ne le méritiez guère. Mon mari ouvre toutes mes lettres, toutes, sans exception, le l’ai préféré ainsi, vous voilà tranquille de ce côté.

Page 252
Clotilde : Vraiment ! Il est bien fâcheux que cette dame ne soit pas ici pur vous entendre ; elle saurait l’opinion que vous avez d’elle et de toutes les femmes. La confiance, monsieur Lafont, la confiance, voilà le seul système qui réussisse avec nous.
Du Mesnil : C’a toujours été le mien, chère amie…
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« Rassurez-vous, la plupart du temps, ces femmes sont imaginaires et inventées par la rédaction. La parisienne y est décrite comme une jeune femme libre et moderne qui se déplace en vélib, mange un sandwich bio, bois un jus de grenade, fait un petit « selfie » d’elle-même avec son iPhone devant une boutique tendance et le poste aussitôt sur Instagram et Facebook en attendant les « like ». Elle travaille forcément dans la communication, vit avec un type qui est gauchiste et qui gagne très bien sa vie mais se pose beaucoup de questions et serait bien tenté par une formation de bartender mixologiste (on disait barman autrefois) afin d’ouvrir un bar à cocktail très « hypster » à Colonel Fabien avec d’autres copains (graphistes eux aussi)."
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Ce pourrait être un sujet d’examen si ces gens-là se dé-corsetaient un jour : «La Parisienne : mythe ou réalité ?».
Mais plutôt que de philosophie ou de sociologie, il s’agirait d’esthétisme. Or rien ne renseigne mieux sur une époque ses gens et son décor que la littérature.
Et parce qu’il ne nous est pas possible de peindre la Parisienne d’aujourd’hui sans évoquer celle d’hier, se trouvent ici réunis trois bijoux littéraires issus de trois écrivains et deux époques. Henry Becque, Pierre de Régnier, Gérard Bauer : il ne s’agit pas «d’embaumer un souvenir» mais de comprendre la continuité des traits et des m½urs. Antoine Laurain, écrivain de ces nouvelles années dix, spécialiste de la créature féminine pour l’avoir si bien croquée dans «La femme au carnet rouge» (Flammarion), ouvre le bal de ces Parisiennes vers lesquelles, toujours, se tournent tous les regards du monde.
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« Saint Laurent va accompagner l’ascension professionnelle des femmes. Du smoking à la saharienne, le dernier des grands couturiers façonne l’image de cette Parisienne moderne : une femme qui travaille et qui prend sa vie en main ; il est le couturier des « career women » des « working girls », entre pouvoir et séduction. Il va créer une élégance à la fois affirmée et discrète, une femme de charme qui peut passer d’une réunion d’affaire à un cocktail. Betty Catroux, Loulou de la Falaise et bien sûr Catherine Deneuve seront ses anges. »
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« Si la belle Inès représente encore aujourd’hui et avec une évidence certaine notre Parisienne, on notera que les marques célèbres- et principalement dans le domaine du parfum-ont désormais recours à des égéries nettement plus internationales : Nathalie Portman est le visage de miss Dior, Kate Moss sera celui de Coco mademoiselle durant de longues années avant d’être remplacée il y a peu par Keira Knightley, Charlize Theron est l’égérie de Dior, Kate Winslet et Julia Roberts sont les images de Lancôme et Jessica Chastain ou Emily Blunt représentent Saint Laurent-désormais privé de son prénom. »
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