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Critique de jeunejane


"La petite danseuse de quatorze ans", cette célèbre sculpture de Degas, que l'on peut admirer au musée d'Orsay, a été reproduite plusieurs fois après sa mort et bien critiquée du vivant de l'artiste.
Camille Laurens part à la rencontre de la petite danseuse, Marie Geneviève van Goethem, née en 1865, issue d'une famille très pauvre comme beaucoup de petits rats de l'époque envoyées par leur mère pour gagner quelques sous. Certaines, comme sa soeur, ont eu de la chance et sont devenues danseuses. Sa soeur est même devenue maître de ballet. Marie n'a pas eu cette opportunité.
L'auteure nous montre le destin de ces petites filles jetées dans la prostitution dès le plus jeune âge.
Elle nous décrit le peintre Degas comme un amateur de danseuses à la façon d'un artiste froid, sans empathie, et encore moins comme ces hommes qui viennent chercher leur plaisir auprès de ces très jeunes filles. Il apparaît comme un homme conservateur...Étonnant !
L'auteure nous décrit les penchants de l'artiste pour la mode scientifique de l'époque qui étudiait la forme des crânes pour définir les criminels, les déments, les ignorants...mais aussi les intellectuels doués, les aristocrates...
Cette science de la phrénologie était bien présente à l'époque, cette étude des crânes et des bosses de différents types d'humains est fort répandue. Dans la dernière version américaine des "Misérables", on voit même un crâne sur le bureau de Javert. Victor Hugo s'était fort intéressé à ce domaine.
Camille Laurens appuie son essai sur de nombreux documents cités en fin de livre. Les extraits tirés de ces ouvrages sont numérotés dans les textes.
Elle revient aussi sur le terme " petit rat", sur l'expression "avoir sa danseuse".
Pourquoi trois étoiles ? le récit est un peu mécanique alors que le sujet choisi aurait pu être plus vivant. Il se prêtait mieux à un roman.
Ce n'est que mon avis et ce n'était certainement pas le but de l'auteure que de romancer le sujet.
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