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Critique de LadyMeredith
Un roman très intéressant tant dans sa construction que dans ses références et son propre propos. le titre, en premier lieu, évoque la prière, la supplication voire l'injonction. Aux mélomanes, il rappelle les requiem de Faure ou de Mozart ; la mémoire des morts, l'empreinte qu'ils laissent sur les vivants, l'absolution des péchés. Posé cela, on se doute que l'histoire est sombre et le ton culturel du livre donné. Lisa, l'héroïne, psychologue de son état, est un personnage tourmenté qui cache à sa famille et à ses proches un lourd secret dont elle ne connaît pas tous les éléments mais qui est sur le point de la rattraper. Ce personnage, sur lequel tout repose, est magistralement bien construit, il est d'une finesse et d'une complexité telles qu'il nous semble vivant. de même Maud, la belle-soeur, très parisienne, homosexuelle, féministe, mondaine ou Samir, le rebeu coach de boxe philosophe et confident de Lisa ou Claude, le journaliste régional hanté par une affaire irrésolue, sont les atouts majeurs de ce roman. Les passages en italiques, réguliers, permettent des incursions sans filtre dans l'intériorité brute de Lisa ou dans la perversité vengeresse sans limite de l'assassin.
Car oui, c'est un thriller, (et un bon !) qui allie sociologie (idéologie néo nazie vs communautés hippies) et histoires personnelles, réussites sociales, faux-semblants et vérités ontologiques, exposition et introspection. D'ailleurs, le parallèle avec le Richard III de Shakespeare, qui se joue à Avignon pendant la durée de l'intrigue apporte des éléments pertinents sur l'ensemble. le roi retors, manipulateur, machiavélique et cruel qui instaure dans son royaume une atmosphère viciée reposant sur la haine, le mensonge et la vengeance éclaire subrepticement le visage du tueur. de même, le jeu sur les contes, habilement agencé, crée un fil rouge original et subtil.
La construction finale, où, comme dans un puzzle, une scène finale de tragédie ou un film de Chabrol, emboîte toutes les pièces pour un dénouement extrêmement efficace dans le rythme comme dans la révélation.
Bref, une belle surprise. Je recommande ++
Car oui, c'est un thriller, (et un bon !) qui allie sociologie (idéologie néo nazie vs communautés hippies) et histoires personnelles, réussites sociales, faux-semblants et vérités ontologiques, exposition et introspection. D'ailleurs, le parallèle avec le Richard III de Shakespeare, qui se joue à Avignon pendant la durée de l'intrigue apporte des éléments pertinents sur l'ensemble. le roi retors, manipulateur, machiavélique et cruel qui instaure dans son royaume une atmosphère viciée reposant sur la haine, le mensonge et la vengeance éclaire subrepticement le visage du tueur. de même, le jeu sur les contes, habilement agencé, crée un fil rouge original et subtil.
La construction finale, où, comme dans un puzzle, une scène finale de tragédie ou un film de Chabrol, emboîte toutes les pièces pour un dénouement extrêmement efficace dans le rythme comme dans la révélation.
Bref, une belle surprise. Je recommande ++
