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Critique de magielivres


À la lisière du monde de Ronald Lavallée, nous conte l'histoire d'un fils de bonne famille, Matthew Callwood, 24 ans. Après une grosse déception amoureuse, et contre l'avis de ses parents, il s'engage dans la Police du Nord-Ouest.

On est en 1914, la guerre est proche, il en aura des échos très lointains, pour son premier poste, il est affecté dans un village amérindien dans le nord canadien. Il ne sera pas découragé par le délabrement du poste de police, où règne une saleté repoussante, par son collègue qui lui dit qu'à part monter et descendre le drapeau, il n'y a rien à faire.

Matthew, est un homme droit, qui croit en sa fonction, en l'honneur de son métier, le laissez aller de celui qu'il va remplacer le heurte. Il se jure de faire respecter la loi, parmi ces métis, indiens, blancs, qui n'ont comme métier, trafiquants d'alcool, braconniers.

Il apprend qu'un homme qui aurait tué sa femme et son enfant se cacherait dans cette immense forêt boréale, un territoire démesuré où un dédale de lacs et de marais, se croisent et s'entrecroisent, le climat est rude, la nature sauvage est indomptable, mais rien ne l'arrête.

Commence alors une traque impitoyable entre le chassé et les chasseurs, Policiers et des guides Cris, au milieu d'une forêt pleine de pièges. "Dès qu'on y met le pied, le pré se transforme en une masse inextricable de broussailles, de thés du labrador et de kalmias qui vous arrive à mi-cuisse." Des lacs, des rivières gelées, des bêtes de toutes sortes, des sangsues se glissent sous les jambes de pantalon, des nuées de moustiques émergent des eaux mortes. Les taons et les brûlots vont suivre. Les hommes s'enduisent d'huile au créosol, mais les résultats sont faibles. "Les frappe-à-bord sont à la fête, de grosses mouches velues qui vous enlèvent un peu d'épiderme à chaque morsure. Leurs corps mous roulent sous la main quand on les écrase. Parfois, ils tombent au sol et s'envolent à nouveau. On en vient à aimer les moustiques."

La nuit il faut bien se calfeutrer sous une tente sinon….
"De l'autre côté de la toile tourbillonnent les insectes affamés. Combien vont trouver du sang à boire cette nuit, combien vont mourir de faim ? La nature s'en fout. Qu'il en crève cent mille pour une seule femelle qui pique et qui ponde, et le but est atteint. C'est le pays de la faim, ici. Tout a faim. Les moustiques, les loups, les brochets, les ours ; tous à lorgner le voisin et à gargouiller des tripes."

Un livre super bien écrit, où cette nature grandiose est bien dépeinte, les détails sur les animaux sont superbes, cet ensemble est magnifique. Mais, car il y en a un pour moi. Je n'ai pas accroché aux différents personnages, j'ai trouvé que tout ce qui intéressait Matthew, c'était de réussir à trouver le fuyard pour faire régner la loi coûte que coûte, puis un peu d'humanité prend le dessus, puis la rage de nouveau et la fin ne m'a pas convaincu. Ce n'est que mon simple ressenti. Il m'a fait penser à Ravage de Ian Manook.
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