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Critique de Eric76


« C'est pourquoi je crois à notre petite flamme fourchue. »
Ainsi parlait Mellors, l'Homme des Bois, pour décrire sa relation passionnelle et charnelle avec la belle aristocrate Lady Chatterley. Trois mots à la fois modestes et ravageurs. Trois mots fortement suggestifs et païens…
Tout est confrontation brutale dans ce roman ! L'impuissance et la froideur du Maître de Wragby s'oppose à la sensualité et la force érotique dégagé par Mellors. le corps sec et maigre de Lady Chatterley qui, au contact de l'Homme des Bois, soudainement s'épanouit pour devenir gracieux et svelte. La forêt, dernier refuge de liberté, de beauté et de sauvagerie qui recule inexorablement face aux destructions du monde industrialisé enfantant des paysages lugubres et des hommes émasculés, sans force, davantage objets qu'hommes.
L'amour irraisonné entre la belle Connie et Mellors balaiera tous les obstacles : les pesanteurs sociales, la différence de classe, la peur du scandale, les douloureux coups d'épingles des commérages et du « qu'en dira-t-on ». Un véritable hymne à la vie !
Pour décrire les relations amoureuses, les termes sont parfois crus mais toujours d'une extraordinaire poésie. Elles subliment la passion qui unit nos deux héros. Ils avancent main dans la main, le nez dans les étoiles, ignorant la médiocrité et la petitesse d'esprit de leurs congénères.
Qui n'a pas connu ces moments de grâce où l'amour rend aérien et invulnérable, qu'on ne cesse durant toute une vie d'essayer de revivre?
Un livre à lire et à relire.




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