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Critique de moussk12


Les ambiances sont quand même bien particulières chez Halldor Laxness. Roman, récit, saga, conte, histoire ? Un peu de tout cela à la fois.
Comme dans « Gens indépendants », c'est la vie d'un homme qui est contée, avec les personnages qui l'entourent. le fermier Steinar vit avec sa femme et leurs deux enfants, Viking et Steina. Il possède un magnifique cheval blanc, bien trop beau pour un simple fermier. Aussi, malgré l'attachement des mômes pour ce cheval, il en fait cadeau au roi du Danemark venu voir ses sujets sur les terres islandaises. En retour, Steinar sera invité à la cour du Roi, à Copenhague. Il s'y rendra muni d'un coffret de bois, à la construction complexe et quelque peu magique. Qu'eût-il espéré ? Gratitude ? Richesse ? Sur le chemin du retour, il rencontre un évêque mormon, Didrik, qui, par sa philosophie de vie, incitera Steinar à rejoindre la communauté morman islandaise sur les terres d'Amérique, en Utah. Est-ce là le Paradis retrouvé par Steinar ? Vous le découvrirez et bien d'autres choses encore si vous lisez ce livre.

L'auteur, grand voyageur avant de revenir sur sa terre natale, a étudié la théologie et nul doute que ce livre plaira à ceux qui veulent approfondir leurs connaissances dans ce domaine car l'on y côtoit catholiques, mormons, luthériens, protestants. J'avoue que je m'y suis un peu perdue. Mais je n'ai pas perdu mon chemin aux côtés de Steinar, l'Islandais parti à la découverte du « pays de Dieu » en Utah. Et tandis que le fermier voyage et traverse pays et continents en homme libre qu'il est, femme et enfants sont abandonnés du jour au lendemain, restant à la merci d'un propriétaire-éleveur, trop heureux de profiter à la fois des terres de Steinar mais aussi de ses habitantes délaissées et manquant certainement d'instruction.

Ce livre est un beau condensé regroupant :
- un contexte politique et historique du pays lorsqu'il était sous domination danoise.
- un contexte social dans lequel on découvre les conditions de vie des fermiers et surtout celles des femmes qui sont maintenues au second plan, juste bonnes à préparer la soupe et faire des enfants.
On embarque dans le bateau qui mène les centaines d'émigrants vers l'Amérique et la traversée que nous livre l'auteur est une épreuve pleine d'espoir, de ferveur ou d'exaltation pour les uns et pour d'autres, le dernier voyage…
- une identité culturelle qui se traduit par les connaissances et la transmission des légendes, des sagas et leurs héros, de l'amour de leur langue, de la poésie, beaucoup de poésie.

Une lecture un peu difficile, mais tellement riche et foisonnante et un personnage que l'on veut suivre pour savoir ce qu'il cherche.




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