La boîte à magie

Camilla Läckberg fait équipe avec un mentaliste suédois, Henrik Fexeus, dans l'écriture de ce premier roman d'une série mettant en vedette l'enquêtrice Mina Dahbiri et le mentaliste et expert en magie Vincent Walder. le résultat est intéressant, bien qu'un peu long et quelque peu prévisible, avec des retours en arrière et un coupable qui se devinent aisément... L'histoire commence avec la mise à mort particulièrement cruelle d'une jeune mère de famille, dont le corps est retrouvé transpercé d'épées dans un parc d'attraction de Stockholm. le récit s'éloigne ensuite des meurtres en eux-mêmes pour se concentrer sur les membres de l'unité spéciale d'enquête dont fait partie Mina, des personnages dont la représentation ne s'avère pas, à prime abord, exempte de clichés : l'enquêteur misogyne, le nouveau père épuisé, la cheffe en traitement de fertilité... Mina fait appel à Walder pour ses connaissances dans les illusions impliquant des boîtes à magie. Les deux forment un tandem particulier, obsessifs tels qu'ils le sont chacun à leur manière : elle avec ses obsessions de contamination, lui sur le spectre de l'autisme avec ses obsessions de symétrie et de comptage. Même si j'ai trouvé qu'il y avait là un concentré de névroses un peu discutable, je me suis laissée prendre au jeu d'une écriture qui maintient quand même un certain suspense et je lirai fort probablement la suite, le Culte, qui devrait sortir au courant du mois de mai.