Le Tailleur de pierre

Une fille de 7 ans est retrouvée noyée sur la côte suédoise. Les policiers pensent dans un premier temps à une simple noyade, mais la présence d'eau douce dans les poumons les font changer d'avis. Patrik Hedström est donc chargé de l'enquête, non pas avec Martin Molins comme dans les deux précédentes enquêtes mais avec Ernst Lundgren, son pire collègue du commissariat : paresseux, buté, farci d'apriori, l'homme est loin d'être l'associé idéal pour une enquête si délicate. Les suspects ? le voisin, en conflit ouvert avec la grand-mère de la victime, son fils, un jeune informaticien diagnostiqué Asperger, le père de la victime qui invente des alibis… Entre autres. Pour ne rien arranger les choses, Erica, la compagne de Patrik, souffre d'une dépression post-natale et doit supporter la présence de sa belle-mère. En parallèle de cette enquête, nous suivons le parcours tumultueux et tragique d'Agnes, fille unique d'un industriel veuf, qui va frayer avec un tailleur de pierre, dans les années 20. Si on se doute bien que ces événements ont un rapport avec l'enquête contemporaine, difficile de deviner le lien avant la fin du roman ! Comme dans ses précédents livres, Camilla Läckberg alterne entre enquête et vie privée des personnages, entre scènes de comédie et situations dramatiques, voire glauques. Malgré quelques longueurs et quelques scènes surfaites, l'ensemble est plutôt agréable et offre quelques heures de lecture plaisir. On n'en demande pas plus.