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Critique de argali


Dans le premier roman de Camilla Lackberg, l'hiver faisait rage, la neige et le froid engourdissaient les coeurs et les âmes. Ici, c'est la canicule qui s'abat sur le village. La météo jouera un rôle dans le déroulement de l'enquête. Rendant les uns agressifs, tendus, amollissant les autres… Avec humour, Camilla Lackberg décrit à l'aide de détails choisis, l'impact du temps sur les êtres.
Le Prédicateur nous entraîne dans des familles ordinaires de la classe moyenne, en proie à l'angoisse causée par la disparition de leurs filles. Les réactions sont aussi diverses que peuvent l'être les gens : abattement, espoir, hystérie, détachement… toute une palette de sentiments humains se dessine sous nos yeux. La famille suspectée est divisée en deux branches radicalement opposées : l'une riche, ayant pignon sur rue ; l'autre, désargentée, vivant dans la misère et la crasse. On a du mal à croire que tous ces membres sont issus d'un même patriarche. Camilla Lackberg s'amuse à décrire ses contemporains, leurs manies, leurs tics et leurs vices. Tous les personnages qui composent ce roman sont décrits sans complaisance. Même les héros Patrik et Erica dévoilent leurs défauts.
Tout au long du récit, la dualité entre les personnes renvoie au combat du bien et du mal qui se joue en premier plan. le riche et le pauvre ; le fort et le faible ; les jeunes flics et les anciens ; Anna et Erica… Tous ces duos en viennent au duel. En raison de la canicule ?
Les secrets de famille, les non dits, les révélations tardives et les retournements de situation nous entrainent dans une lecture dont à du mal à s'arracher. Plus abouti, je trouve, que le premier opus, ce récit fait sans cesse voler en éclats nos certitudes de lecteur.
Une lecture agréable, un polar plaisant, où l'on regrettera peut-être qu'Erica Falke reste en retrait, attendant impatiemment la naissance de son premier enfant. Les Suédoises seraient-elles moins libérées qu'on le pense ?
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