L'oiseau de mauvais augure

Je risque de me répéter : Camilla Läckberg est pour moi la reine du suspense. Elle utilise ici la même recette que d'habitude (La sirène, le prédicateur) : de nombreux personnages que l'on distingue facilement malgré les noms suédois, un récit coupé en petits morceaux qui débutent de façon un peu mystérieuse pour s'éclaircir rapidement, avec à chaque fois un petit élément en plus qui augmente le suspense d'un fifrelin, et cette page en italique insérée de temps en temps qui donne la parole au « coupable » sans que l'on sache de qui il s'agit et qui ne dévoile que de vagues impressions.
Un accident de voiture qui se révèle être un crime en fait découvrir bien d'autres : il suffit de tirer sur la ficelle est les morts affluent ! On voyage beaucoup, dans le temps et dans l'espace, et dans différents milieux, dont celui de la téléréalité, que l'autrice ne doit même pas caricaturer pour en prouver le ridicule.
Mais il n'y a pas que des cadavres. Läckberg ajoute aussi quelques épisodes plus romantiques. L'inspecteur Patrick Hedström va officialiser sa liaison avec Erica Falck, et sa belle-soeur Anna entame une idylle avec l'ex d'Erica (on suit toujours ?) A noter aussi l'aventure tragicomique qui arrive au chef du commissariat, incompétent ô combien, qui s'éprend comme un adolescent d'une dame qui accepte tout ce qu'il demande…mais l'amour est aveugle, c'est bien connu.
Rien n'est parfait bien sûr. J'avais deviné qui était « le » ou « la » coupable, et la fin est un peu tirée par les cheveux, même si elle n'est pas invraisemblable. Je vais donc attendre quelque temps avant de lire un autre Camilla Läckberg . Il ne faudrait pas que cette bonne recette devienne à mes yeux un tic d'écriture agaçant !