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Critique de DOMS


En 1925, Juan Ortega, gitan de Séville, quitte son Andalousie natale à l'âge de quinze ans. Mis ce n'est pas pour suivre la tradition de cette famille d'éleveurs de Miura, ces célèbres taureaux de combat, famille dans laquelle on compte déjà de fameux toréadors. Car Juan aime cuisiner, et son père, lui-même poseur de banderilles, le destine aux cuisines du grand Ignacio Sánchez Meijías.

Le célèbre toréador possède une hacienda où vivent sa femme Lola et ses enfants. Là, dans un univers de femmes, Juan s'épanouit à réaliser chaque jour une cuisine inventive. Mais rapidement, Ignacio l'emmène avec lui à Madrid, dans l'appartement qu'il partage avec La Argentinita, Encarnación López Júlvez, sa danseuse, sa maitresse, sa muse, et avec Carmen, la soeur de celle-ci.

À partir de là, sa vie prend un tout autre chemin. Tombé fou amoureux d'Encarnación au premier regard, il n'a d'yeux que pour la belle qu'il va suivre jusqu'au bout, fidèle à la promesse faite à tous ceux qui l'ont aimée autant que lui. Sans jamais voir ni comprendre que Carmen est quant à elle follement éprise de lui.

Ignacio abandonne l'habit de lumière et les risques liés au métier. Il faut dire que son beau-frère et parrain de corrida n'est autre que Joselito, le célèbre matador tué lui aussi dans l'arène. Ayant des velléités de devenir poète, il fréquente les intellectuels et les artistes de son temps. C'est ainsi que Juan rencontre le grand Federico Garcia Lorca, Salvador Dali, Pablo Picasso, et tant d'autres.

Mais si les discussions et les soirées madrilènes de la belle Encarnación et d'Ignacio sont tournées vers l'art et la vie intellectuelle, la situation politique les rattrape vite. En ces années 30, la guerre civile, entre les nationalistes de Franco et les républicains s'invite dans les foyers et transforme la société. Il faut alors fuir la capitale pour la province. Puis ce sera New-York, Mexico, la France.

J'ai aimé follement cette fresque historique qui fait revivre des grands noms plus ou moins oubliés de l'Histoire d'Espagne. Poètes, artistes, peintres, toreros au panache, à l'amour et au respect du taureau souvent incompris des non aficionados, mais aussi communauté gitane, coutumes et croyances de ces communautés et de la province, sont ici évoqués avec maestria par Sylvie le Bihan.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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