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Citations sur La ballade de Lila K (250)

- Face à l'ampleur du problème, j'ai décidé de changer mon fusil d'épaule, et d'opter pour la manière forte.
- Tu es complétement folle !
- Pas le moins du monde, Fernand. Le recours au hasard peut se révéler un moyen parfaitement rationnel d'effectuer un choix problématique. C'est prouvé.
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C'est cela, sans doute, faire son deuil : accepter que le monde continue, inchangé, alors même qu'un être essentiel à sa marche en a été chassé. Accepter que les lignes restent droites et les couleurs intenses. Accepter l'évidence de sa propre survie.
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J’ai posé la man sur la feuille. J’ai palpé puis j’ai gratté les lettres, légèrement, de l’index. M.Kauffmann disait vrai : elles étaient comme prises dans la matière.
- ça ne peut pas s’effacer ?
- Non, c’est inamovible. Indélébile. Là réside tout l’intérêt : avec le livre, tu possèdes le texte. Tu le possèdes vraiment. Il reste avec toi sans que personne ne puisse le modifier à ton insu.
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"On passe sa vie à construire des barrières au delà desquelles on s'interdit d'aller : derrière il y a tous les monstres que l'on s'est créés. On les croit terribles, invincibles, mais ce n'est pas vrai".

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Après le dîner, je restais seule dans ma chambre. Plusieurs fois, ils m'avaient proposé de rejoindre les autres, pour passer un moment avec eux avant d'aller dormir, mais j'avais refusé. Les autres me faisaient peur. Chaque jour, je les observais, depuis la salle de rééducation. Le nez contre la vitre, je les regardais jouer dans la cour principale, au pied du bâtiment. Et malgré la triple épaisseur de verre qui atténuait leur clameur, malgré les trente étages qui nous séparaient, eux et moi, je ne pouvais m'empêcher de frissonner. Je le savais, j'en étais sûre : je n'arriverais pas à vivre au milieu d'eux ; j'étais trop différente, et surtout, incapable de supporter les bruits dont résonnait l'espace, ces cris, ces rires, ces pleurs lointains, ces chuchotements la nuit, dans le couloir, tout ce monde vivant qui grouillait à ma porte. C'était trop effrayant. Jamais je ne réussirais à m'y habituer.
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Il apportait parfois son violoncelle pour me jouer de la musique, toutes sortes de morceaux qui me remuaient le cœur comme ça n'est pas permis. D'habitude, je n'aime pas trop la musique. Rien ne vaut le silence, je trouve. Mais avec M. Kauffmann, tout était différent : le son de l'instrument me coulait dans l'oreille, fluide et grave sans jamais l'écorcher. Puis il glissait doucement jusque dans ma poitrine. Une chaleur. Un vibrato. Et même si c'était triste, parfois à en pleurer, je sentais au fond de moi que ça me faisait du bien
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C'est cela, sans doute, faire son deuil : accepter que le monde continue, inchangé, alors même qu'un être essentiel à sa marche en a été chassé. Accepter que les lignes restent droites et les couleurs intenses. Accepter l'évidence de sa propre survie.
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Je ne sais pas si c'est cela qui a balayé ma tristesse, ou simplement le fait de regarder l’horizon. J'avais dix-huit ans, j'allais enfin sortir, et je savais précisément où diriger mes pas.
Ex libris veritas.
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On passe sa vie à construire des barrières au-delà desquelles on s'interdit d'aller: derrière, il y a tous les monstres que l'on s'est créés. On les croit terribles, invincibles, mais ce n'est pas vrai. Dès qu'on trouve le courage de les affronter, ils se révèlent bien plus faibles qu'on ne l'imaginait. Ils perdent consistance, s'évaporent peu à peu. Au point qu'on se demande, pour finir, s'ils existaient vraiment.
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Pour mes dix ans, M. Kauffmann m'a offert une boussole, un modèle très ancien et très beau ayant appartenu à son arrière-grand-père. Pour t'aider à trouver ton chemin dans la vie, a-t-il déclaré en me la déposant dans le creux de la main.
- Dites donc, la métaphore est un peu usée ! Vous auriez pu trouver autre chose.
- Si elle est usée, c'est qu'elle a fait ses preuves., a-t-il rétorqué avec un grand sourire.
J'ai souri à mon tour, et j'ai senti, à cet instant précis, que nous étions vraiment réconciliés.
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