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Critique de Transfuge


En 1948, l'auteur (âgé de 8 ans), son frère et sa mère quittent Nice pour rejoindre leur père et mari, médecin en brousse au Nigéria et au Cameroun depuis 20 ans. Les enfants ne connaissent pas leur père, qui était bloqué à cause de la guerre mondiale toutes ces années. Ils découvrent un homme dur, brutal et strict qui contraste avec le caractère doux et tolérant de leur mère.
Par contre, l'auteur se souvient de cette époque comme celle d'une grande liberté, de sensations violentes et sauvages et de proximité charnelle.
Puis s'effectue un retour en arrière, un récit de la vie supposée de ses parents avant sa naissance : cousins germains (ils ont le même grand-père mauricien), ils se connaissent bien, mais son père a vécu sur l'île Maurice alors que sa mère était déjà en France. Son père fait ses études à Londres, puis part exercer son métier dans des coins reculés de Guyane.
Sa mère le rejoint au Cameroun et ils vivent comme les Africains, de façon précaire mais passionnée, au plus proche des indigènes, loin de toute civilisation colonisatrice.
En 1939, sa mère rentre à Nice auprès de ses parents pour accoucher. Son père lui fait une courte visite, puis repart et reste bloqué en brousse toute la guerre, alors que sa mère a un autre enfant à Nice.
Lorsque la famille se reconstitue en 1948 au Nigéria, les liens ne se sont pas noués entre les enfants et leur père. Ils ne se noueront jamais. Dans cette troisième partie du récit, l'auteur essaie d'expliquer cette relation conflictuelle des fils avec leur père, puis il raconte le retour de la famille en France dans les années 50, et l'impossible réadaptation du père au monde « civilisé ».
Ce n'est que lorsqu'à son tour, l'auteur voyagera et découvrira l'Afrique avec des yeux d'adulte qu'il pourra mieux comprendre son père.
Un récit autobiographique bien écrit et réfléchi qui nous fait à notre tour gamberger sur les relations humaines, la part d'ombre de chacun, le rôle du hasard et des circonstances qui font que des liens se forgent ou pas entre les êtres proches.
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