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3,7

sur 574 notes
Un après-midi d'été très chaud, installée dans une chaise longue, j'ai lu ce court roman de Jean-Marie le Clézio et j'ai été véritablement transportée. Par l'évocation magique d'un continent que je ne connais pas. Par la poésie et la beauté des phrases. Par l'évocation de l'enfance de l'auteur sans son père, puis la découverte de celui-ci et de l'Afrique, de sa liberté de petit garçon à peine entravée par l'autorité de ce médecin anticolonialiste. Un homme revenu en France à l'âge de la retraite, seul et désabusé, africain pour toujours comme le sera son fils.
Une expérience incomparable que peu de livres m'ont donné de vivre.


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J.M.G le Clézio est l'auteur de L' Africain , un roman où l'auteur évoque son enfance passée en Afrique et sa vie en France en compagnie de sa mère. L'auteur a vécu loin de son père médecin en Afrique, au Cameroun . Il est marqué par les beaux paysages africains et l'exotisme régnant . Tout cela est décrit de fort belle manière , de façon magique. On sent que la beauté de continent l'a fortement empreingnée.Au passage, il évoque sa relation avec sa mère à laquelle il est fort attachée. L'auteur nous apprend
l'engagement anti-colonial de son géniteur. A la retraite, le père rentre en France mais désabusé.
Un très beau et bon roman écrit savamment et dont la lecture est plus que captivante.
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En fait, lire une oeuvre de J.M.G le Clezio, c'est ne pas prendre de risques, car c'est une valeur sûre. Je ne dis pas cela parce qu'il a reçu le prix Nobel de littérature en 2008, mais simplement, parce que ses livres sont merveilleusement bien écrits, qu'ils soient romans ou récits peu importe. On retrouve toujours la même qualité, la même poésie, la même quête d'authenticité. Ici, l'auteur nous entraîne en Afrique de l'Ouest, tout particulièrement au Cameroun où son père fût médecin. Il n'y a pas d'exotisme, pas de regard entaché d'une quelconque supériorité ou de condescendance. C'est la réalité brute, la vie en Afrique, loin des villes et des colons... La vie avec les autochtones. Une vie en communion avec la nature, les éléments, sans fioritures, dans toute sa simplicité et sa réalité.
Un texte assez bref, ponctué ça et là de photographies appartenant à l'auteur.
Un livre magnifique!
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Ecrit 10 ans après Onitsha, dans lequel J M G le Clézio parlait de sa mère et des amies de sa mère, et de la difficulté qu'il a eu à faire connaissance avec un homme qui selon lui, ne pouvait être son père, dans l 'Africain il fait non seulement connaissance avec ce père, il essaie de comprendre son passé, son amour pour sa mère, et son attachement si fort à l'Afrique.

Pas l'Afrique des cocktails et de l'hypocrisie des colons.
Pas l'Afrique des palmiers et des bougainvilliers,
Ni une Afrique idéale et rêvée.

Plutôt l'Afrique sauvage, libre, puissante, presque dangereuse, violente et très humaine. Il court avec son frère dans la plaine d'herbes folles, comme une mer immense, ils sont libres, ces enfants. Libres aussi de massacrer les termitières, comme prise de possession par cet acte sadique devant l'immensité de la nature, la forêt équatoriale, la violence des orages.
Oui, les enfants, seuls blancs parmi tous leurs amis, se croient africains, d'abord parce que dans cette région ce qui compte ce n'est pas la naissance mais la conception, pour définir l'appartenance d'un être. Eux, ils ont été conçus au Nigeria.

Leur mère aussi, à sa façon , se fait africaine. Elle est gaie, sûre de faire le bon choix en suivant son mari au Cameroun, et répondant à ses amies parisiennes qui lui disaient : « Quoi, chez les sauvages ? » « ils ne sont pas plus sauvages que les gens à Paris ».

Quant au père, entre ses rêves de médecin itinérant, sa volonté de pas entrer dans le moule colonial qu'il haïssait, son intégrité, sa vraie connaissance des personnes qu'il soigne, lui, c'est le vrai africain. Les enfants le découvrent sûrement trop tard, et Le Clézio essaie de lui rendre justice, alors qu'étant enfant, il le prenait pour un ennemi, à qui il faisait une guerre sournoise. Mais.

Très longtemps, le père a parcouru ( à cheval, avec sa femme)les campagnes camerounaises, aimé surtout la marque et les traces de ces collines, de ces forêts et de ces herbages, et des gens qu'il a connus, qu'il a soignés, et puis la terre rouge, l'eau bleuie par le permanganate. le bonheur.

Le charme africain prend fin pour lui, lorsqu'il il connaît la solitude, la désespérance des jours. Epuisé par son travail incessant, alors que sa femme repartie accoucher à Nice est bloquée par la guerre, coupé du monde, sans nouvelles de sa famille, ne pouvant rejoindre femme et enfants, c'est vieilli prématurément par le climat équatorial qu'il les retrouve.

Il découvre, en quittant le Cameroun pour le Nigeria, où il se retrouve d'abord seul, que son rôle de médecin s'approche du rôle des autres colons, les policiers ( qui essaient d'interdire les meurtres rituels et les exactions entre villages), les juges et les soldats. Tous, ils exercent un pouvoir, surveillent et interdisent, entre autres la sorcellerie, les envoutements, les poisons, les amulettes cachées destinées à porter malheur, les amputations sauvages y compris certaines formes de cannibalisme.

Et puis, comme si la lèpre et l'éléphantiasis, les enfants agonisants, la gangrène, toute cette humanité souffrante ne suffisait pas, comme si l'indépendance des pays devaient leur apporter la renaissance, aurait dû leur apporter le renouveau, mais ne l'avait pas apportée, la guerre du Biafra, provoquée par les puissances occidentales à la recherche du pétrole, un des plus grands génocides du siècle, le néo colonialisme commerçant ( la vente d'armes, de chars d'assauts, mines antipersonnel, ceci dans les deux camps) sème l'horreur.

(Dans mon édition, des photos prises par le père ponctuent le livre, malheureusement pas toutes, que l'auteur décrit et que l'on aurait bien voulu voir. ) Heureusement pas celle des enfants martyrs que nous avons tous vu.


Le père , cet Africain ne rêve plus, pourtant Le Clézio conclut : « Peut être qu'en fin de compte mon rêve ancien ne me trompait pas. Si mon père était devenu l'Africain, par la force de sa destinée, moi, je puis penser à ma mère africaine, celle qui m'a embrassé et nourri à l'instant où j'ai été conçu, à l'instant où je suis né. »

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Dans ce court récit, JMG le Clezio revient sur la vie de son père, né à l'Ile Maurice, de nationalité britannique, devenu médecin après des études en Angleterre et qui a exercé toute sa carrière aux Colonies (Guyanne puis Cameroun et Nigéria) et est revenu ensuite passer sa retraite en France, à Nice. La guerre aura séparé la famille : la mère restée en France, y élève ses deux enfants, tandis que le père est resté en Afrique. JMG ne rencontrera son père qu'à l'âge de 7 ans quand, en 1948, il se rendra avec sa mère et son frère en Afrique où ils resteront quelques années. Le Clézio avait déjà raconté cet "épisode" africain de sa vie dans son roman Onitsha, que j'avais adoré. J'ai retrouvé avec délices ces paysages africains dont il a l'art de nous décrire toute la beauté, à la fois étrange et familière à l'enfant qu'il était. Et dans l'évocation des noms de villages ou de pays, on entend battre le coeur de l'Afrique : Benso, Bamenda, Ijama, Nyonnya, Bawop, Bakalung, Obudu, ... et le fameux sanctuaire de Aro Chuku, dont il avait amplement parlé dans Onitsha.

Dans ce récit qu'il veut davantage autobiographique que le précédent, Le Clézio tente de décrire cette rencontre entre l'enfant espiègle qu'il était, élevé par sa mère et sa grand-mère dans une grand liberté, avec cet homme austère, maniaque et brutal qu'était devenu son père, après des années de solitude affective et d'acharnement au travail dans cette ville d'Ogoja au Nigéria, si différente du pays enchanteur de Benso, au Cameroun, où il avait vécu avec sa femme avant la guerre. Quelques souvenirs, relatés avec beaucoup de pudeur, nous monteront à quel point cette rencontre fut difficile pour l'enfant.

D'un point de vue formel, ce livre est un vrai régal et Le Clezio s'y montre une nouvelle fois un merveilleux conteur. Sur le fond, je suis tout de même un peu frustré qu'il nous parle si peu de sa mère et de son frère, pourtant tous les deux présents lors de ces années africaines de l'auteur. De même, est escamoté ce qui s'est passé à l'île Maurice, ce "drame de Moka", qui a poussé le père à quitter cette île dont il gardera le souvenir comme d'un paradis perdu. Ces ellipses font bien-sûr partie du "style" de l'auteur qui raconte tout en retenant sa plume : les non-dits sont une partie de l'histoire. En témoigne aussi l'absence insolite de tout prénom dans ce récit, comme s'il s'agissait là d'un tabou. Comme le signe que le réel jamais ne peut se dévoiler tout-à-fait.
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CHALLENGE NOBEL 2013/2014 (6/15)

Encore une belle rencontre apportée par ce challenge. Encore un livre que, sans cette modeste compétition, je n'aurais jamais lu. L'Afrique, je ne la connais qu'à travers mes voyages littéraires, je n'ai donc pas refusé celui que me proposait Le Clézio à travers "L'Africain" quand je me suis penchée sur la liste des Prix Nobel.

Pour vivre sereinement, il faut savoir accepter son histoire, et même si cela arrive tardivement, je pense que ce livre a été utile à l'écrivain. Il fallait sans doute qu'il mette des mots pour expliquer les raisons de la relation difficile qu'il entretenait avec son père : j'ai vécu cette lecture comme sa psychanalyse, indispensable pour justifier ce qu'il est à présent.
J.M.G. le Clézio nous parle ici de deux rencontres essentielles de sa vie, sa rencontre avec l'Afrique, à l'âge de huit ans, simultanément avec celle de ce père qu'il n'a pour ainsi dire jamais vu, étant élevé par sa mère, et que ce dernier y est médecin de brousse. Une première partie du livre magnifique, je dirais flamboyante, puisqu'il nous décrit sa découverte : la puissance charnelle, la violence réelle de ce pays qu'il va opposer à la violence cachée vécue jusqu'à présent en France sous l'Occupation. Livré à lui-même, épris de liberté, l'auteur va alors comprendre ce qu'est le monde des adultes. Bien sûr, cela ne se passera pas sans heurts puisque ce père inconnu est féru d'une discipline toute militaire.
La suite est justement consacrée à cet homme et à sa vie qu'il a consacrée à soigner les autres, à sa haine du colonialisme, à ses difficultés d'exercer son métier loin de sa famille qui expliqueraient son caractère plutôt irascible.
Enfin, dans la dernière partie, l'auteur nous explique que tous ces souvenirs (peut-être embellis par son imagination d'enfant, il le reconnait lui-même) ont fait de lui ce qu'il est à présent et aussi de la perception actuelle de l'Afrique par les autres pays.
Mon âme de voyageuse a préféré bien sûr la première partie mais le tout reste agréable à lire et les quelques photos sépias disséminées au long des pages apportent à l'histoire un témoignage visuel qui nous fait remonter le temps.
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J'ai lu presque tous les livres de J.M.G. le Clézio qui se place en tête de mes auteurs préférés. A chaque lecture, je suis emportée par la magie de son écriture envoûtante, dans un voyage coloré, aux multiples sensations, à la rencontre d'un pays, d'un continent, d'une civilisation.
Cette fois, il part à la rencontre d'un père qui lui a été si si longtemps étranger. C'est aussi une rencontre avec l'Afrique de l'Ouest, loin du système colonial, au Nigéria et au Cameroun où son père a été nommé médecin militaire sous l'autorité de l'administration britannique. A l'âge de huit ans, en 1948, J.M.G. rejoint son père en Afrique avec sa mère et son frère. Ils ont été séparés par la guerre et il découvre un homme inconnu, meurtri et amer qui, après avoir connu un intense bonheur en compagnie de sa femme et vécu en symbiose avec l'Afrique et ses habitants, s'est retrouvé pris au piège de ce pays et sans nouvelles de sa famille restée en France après la déclaration de la seconde guerre mondiale. Vingt ans plus tard, J.M.G. le Clézio a refait le voyage sur les traces de ce père autoritaire, inflexible et redoutable en cas de désobéissance, rendu amer par la solitude et les souffrances côtoyées, l'impuissance face aux ravages occasionnés par les guerres tribales et la colonisation. Les souvenirs qui submergent parfois soudainement l'auteur le rattachent indéfectiblement à l'Afrique, mais aussi à la vie de ses parents, celle d'avant sa naissance.
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Violence et humanité. Le choc des antagonismes. C'est l'impression que me laisse cet ouvrage en le refermant.

"L'Afrique était puissante. Pour l'enfant que j'étais, la violence était générale, indiscutable". La violence est celle qu'engendrent le dénuement, la maladie sans espoir de guérison, le milieu hostile de la brousse africaine. C'est aussi celle du régime colonial sur sa fin de règne, peu enclin à soulager les souffrances des peuplades démunies, à mettre un terme aux luttes tribales lorsqu'elles génèrent des tragédies comme celle du Biafra. C'est enfin la violence qui atteint un enfant de sept ans, à l'âge où il fait connaissance avec son père, après la séparation imposée par les circonstances de la guerre. Transition brutale et radicale. L'enfant choyé, volontiers capricieux, se trouve confronté à la rigueur la plus stricte, parfois féroce, d'un inconnu, dans le dépaysement le plus total. "Tel était l'homme que j'ai rencontré en 1948… Je ne l'ai pas reconnu, pas compris. Il était trop différent de tous ceux que je connaissais, un étranger, et même plus que cela, presqu'un ennemi."

L'humanité ?
Il lui faudra beaucoup plus de temps pour la découvrir. Il lui faudra du temps pour s'apercevoir que ce père honni est un être qui refuse de se compromettre avec les travers de l'impérialisme colonial. Il consacre sa vie à soulager celle des autres.

Cette humanité, J-M-G Le Clézio la fera sienne. Il la fondera sur la connaissance des autres. Il conservera de son père sa vocation de voyageur, son goût pour l'expatriation. Il parcourra le monde à la rencontre des peuples malmenés par la suprématie des civilisations qui se disent développées.

L'Africain est aussi un ouvrage qui nous dit la grandeur des humbles, de ceux qui n'ont pas encore appris à se plaindre ou à quémander. Il fait partie des récits autobiographiques de l'auteur. L'écriture est simple et abordable. Le prix Nobel de littérature 2008 se met à la portée du lecteur que je suis.

Cette histoire singulière est passionnante. On y perçoit les valeurs qui ont construit le personnage, devenu, entre autre, l'écrivain consacré que l'on connaît aujourd'hui. Il dit et répète à qui veut l'entendre que notre monde est violent, qu'il faut faire œuvre d'humanité pour le rendre vivable.
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Dans ce court récit, JMG le Clézio rend hommage à son père, qui durant 22 ans a exercé en tant que médecin militaire itinérant de l'empire britannique en Afrique. Lorsqu'il le rencontre pour la première fois en 1948, JMG le Clézio a 8 ans. Son père est alors marqué par ses années de séparation avec sa famille durant la guerre, années de solitude et d'isolement durant lesquelles son travail dans la brousse l'a vieilli prématurément. Pour le petit garçon, son père est un homme dur et autoritaire, en total contraste avec la liberté, la vie pleine et grouillante qu'il découvre en Afrique.

Souvenirs des années d'enfermement durant la guerre, souvenirs des premières sensations sur le sol africain, souvenirs d'une terre foisonnante où les corps s'éveillent enfin… JMG le Clézio enfant découvre un véritable paradis en arrivant au Nigéria. Mais le sujet de ce texte proprement biographique n'est pas lui mais bien son père, Raoul le Clézio, un homme pour qui l'Afrique était le continent d'adoption et dont il dresse le portrait. Racines mauriciennes, études de médecine, premières années aventureuses et enchanteresses avec sa femme dans l'ouest camerounais, cassure lorsque la guerre éclate et le prive de sa famille, retrouvailles tardives puis retour « en exilé » en France, la vie de Raoul le Clézio se déroule à travers le récit de son fils. Car si l'enfant ne comprend pas la dureté voire la brutalité de son père, l'homme qu'est devenu l'écrivain sait réhabiliter  un inconnu chéri.
JMG le Clézio a certainement retrouvé trop tard son père pour qui les années de séparation ont été une véritable blessure et l'ont privé de l'enfance de ses enfants. Entre ces derniers et lui-même, beaucoup d'incompréhension persistera, allant même jusqu'à des relations tyranniques. Pourtant, l'auteur ne cache pas son admiration pour cet homme qui haïssait le système colonial et vivait au plus près des hommes et des femmes qu'il soignait, conscient de leur générosité tout comme de leur folie. L'Afrique ne quittera jamais Raoul le Clézio tout comme aujourd'hui elle est partie intégrante de la vie de JMG le Clézio. Alors, si l'Africain a manqué les premières années de la vie de son fils, il est certain qu'il lui a transmis ses racines et ce goût pour l'ailleurs, le voyage et les gens.
La beauté et la sincérité des mots alliées aux photographies du père de le Clézio dans mon édition font de ce petit livre un ouvrage qui atteint parfaitement son objectif : rendre hommage au père et louer la beauté d'un continent qui a marqué pareillement un père et un fils.
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Court mais intense moment de lecture . Le Clezio revient sur son enfance africaine , lorsqu'il a rejoint avec sa mère et son frère son père , médecin dans l'est du Nigeria et l'ouest du Cameroun.
Un dicton africain dit que l'on est né là où l'on a été conçu que cette trace perdure en nous.
Ce livre est tout d'abord celui consacrer à son père : Sa personnalité , l'évolution de son caractère, son amour de l'Afrique , sa rigueur, sa dureté.
C'est un livre sur les rapports familiaux et l'éducation.
C'est surtout un énorme cri de liberté: La liberté du médecin et de sa jeune épouse dans les contrées reculées africaines, loin du colonialisme ( on est entre deux guerres) où la magnifique écriture de l'auteur fait suinter la beauté du moment, le bonheur dans la simplicité , la vie rude mais belle, simple des africains.
La liberté , le petit le Clezio l'a côtoyée, au coté des fourmis et des termites , au milieu des autochtones alors que son père était d'une rigueur absolue, dans les courses vers l'horizon infini du Nigéria. Il la relate ici, visiblement ému et évoque la trace indélébile que l'Afrique a laissé sur lui. Il a eu la chance d'être loin du colonialisme , entouré par des villageois qui étaient son quotidien.
C'est un magnifique livre, court, trop?, intense, un cri de liberté, une tentative de compréhension d'un père trop dur .
Une très belle lecture.

Je finirai par cette magnifique citation , extraite du livre, qui me suivra longtemps:

Non, aucune Vierge à l'Enfant ne pourra égaler
Le tableau de la tendresse d'une mère
Envers ce fils qu'elle devra bientôt oublier.


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