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Critique de MarionBauer


Romancier, poète et essayiste, Pierre le Coz nous fait découvrir la Méditerranée sous un angle poétique et philosophique avec La Chambre et le Temps. Ce dernier ouvrage s'inscrit dans sa trilogie publiée aux éditions indépendantes du Soupirail, comprenant Les Clandestins du jour et le Rêveur définitif. Un chef d'oeuvre de vérité et de beauté qui, le temps d'une déambulation dans la ville, magnifie la mouvance des corps, le silence de la lumière et le déclin d'une passion.

Dans un roman, la tradition veut que les protagonistes soient des êtres faits de sang et de chair. Dans l'oeuvre de Pierre le Coz, qui se rapproche toutefois plus du poème en prose que du roman, la ville et sa rumeur se muent eux aussi en protagonistes. Un pavé, un fleuve, la chambre bleue d'un hôtel … Tous prennent vie sous l'impulsion de l'auteur et s'imposent au lecteur comme des êtres à part entière. D'abord vient la lumière méditerranéenne, renfermant la félicité des étés retrouvés et le secret des illusions perdues. Cette lumière pénètre la ville et les amants qui l'animent. Elle les libère aussi bien qu'elle les entrave.

Pierre le Coz explore la dualité habitant l'environnement urbain où l'ombre côtoie la lumière, où le silence se mêle au murmure des foules et où l'immobilité succède à l'agitation. Ne faire qu'un avec la ville, marcher jusqu'à la perdition pour mieux se retrouver soi-même … Telles sont les occupations estivales du narrateur. Une déambulation salvatrice pour notre protagoniste qui peine à goûter sereinement au bonheur de l'été, enfermé dans un amour condamné et troublé par son irrépressible envie d'écrire.
Lien : https://zone-critique.com/20..
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