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EAN : 9791093569161
96 pages
Editions Le Soupirail (18/04/2022)
4/5   4 notes
Résumé :
Deux amants se retrouvent dans une chambre d'hôtel dans une ville blanche méditerranéenne et vivent dans cette alcôve le pouls secret de la relation amoureuse et du lien au temps, un temps dérobé à la banalité des existences et au vacarme urbain, un temps sans visage mais un temps de vérité, propice à l'émergence de la création.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci à Babelio et les Editions le Soupirail qui m'ont adressé ce livre dans le cadre de la Masse Critique
Il s'agit d'un court récit de 83 pages. le récit est poétique mais aussi analytique, je ne sais pas si ce terme est approprié à la situation, mais c'est ainsi que je l'ai perçu.
Un texte impersonnel car jamais un nom ou un prénom n'est cité, le narrateur est masculin et il parle de sa partenaire sans jamais la nommer vraiment, il s'adresse à elle en lui disant « tu » et parle de leur couple en disant « nous ». Il semble s'agit d'un couple adultérin, sa partenaire ayant quelqu'un d'autre dans sa vie.
Il décrit avec précision et beaucoup de poésie l'endroit où ils se trouvent mais toujours sans préciser le nom le lecteur navigue dans une vague de mots tous bien choisis. Ils se retrouvent pour faire l'amour, étrangement, juste l'acte ; je cite un passage : « Point de baisers, d'embrassements : jamais – fidèles en cela à la constante signature de notre passion, nous attendions toujours le retour à la chambre pour rompre la froideur de ces entrevues ». Un amour platonique ? juste pour l'acte ? combien de temps va-t-il durer ? parce qu'il s'agit aussi de temps !
J'ai lu ce livre sans trop saisir le sens de son contenu, je ne sais pas si je l'ai bien interprété, compris, surtout pour ce qui concerne la notion de temps. Son contenu est très subtil, poétique mais aussi philosophique, la construction des phrases est très particulière, les mots sont recherchés.
Malgré tout j'ai pris du plaisir à le lire, Pierre le Coz a une très belle écriture, particulière.
Un petit plus l'éditeur publie à la fin du roman une note et j'ai pu trouver une analyse très fine du texte.
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C'est l'histoire d'une femme.
C'est l'histoire d'un homme.
C'est l'histoire d'une ville. Celle qui cache des secrets.
C'est l'histoire d'une rencontre. Ephémère et éternelle à la fois.
C'est l'histoire d'une empreinte indélébile sur la peau.
C'est l'histoire d'un rêve déjà devenu lointain.
C'est l'histoire d'un attachement qui n'en a pas l'air.
C'est l'histoire d'une chambre, témoin du merveilleux, de l'étrange, de l'intime et de la volupté.
C'est l'histoire d'une nuit sans lune, sans peur, sans limites.
C'est l'histoire d'un été, étouffant, moite et séducteur.
C'est une histoire. Ca pourrait être notre histoire.

La Chambre et le Temps est un très court roman qu'il m'a fallu apprivoiser le temps de quelques pages. L'écriture de Pierre le Coz dont je n'étais pas familière est d'une force poétique, d'une complexité et d'une richesse rares. Si elle m'est d'abord apparue comme un obstacle, elle s'est rapidement transformée en torrent de sensations et en tourbillon d'émotions.
S'il est difficile de s'attacher aux personnages dont on ne sait pas grand chose, le décor, le lieu, le temps et les circonstances deviennent nos complices privilégiés le temps de ce voyage au pays des sens, de l'interdit, de l'inédit, de l'indispensable, de l'indicible.

Une très belle découverte qui donne envie de prendre le large, de se laisser séduire par la chaleur d'une saison, par la ferveur d'une nuit, par la fraîcheur d'un drap, par la douceur d'une peau.

Merci aux Editions le Soupirail et à Babelio par son opération Masse Critique pour ce joli moment littéraire. Et merci à Pierre le Coz pour son talent à décrire l'Amour.
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Bonsoir,
La masse critique de Babelio.com est l'occasion de sortir de son pré carré. J'ai reçu « la chambre et le temps « de @pierre Le Coz aux @éditions du Soupirail. Un roman lent, sans vraiment d'action mais très poétique sur une histoire d'amour, le temps qui passe et le temps de la création. Un roman sur l'influence du temps sur l'amour, la création. Un petit livre qui permet de s'évader dans la ville sur le chemin du temps et de l'amour.
Quatrième de couv. Deux amants se retrouvent dans une chambre d'hôtel dans une ville blanche méditerranéenne et vivent dans cette alcôve le pouls secret de la relation amoureuse et du lien au temps, un temps dérobé à la banalité des existences et au vacarme urbain, un temps sans visage mais un temps de vérité, propice à l'émergence de la création.
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Romancier, poète et essayiste, Pierre le Coz nous fait découvrir la Méditerranée sous un angle poétique et philosophique avec La Chambre et le Temps. Ce dernier ouvrage s'inscrit dans sa trilogie publiée aux éditions indépendantes du Soupirail, comprenant Les Clandestins du jour et le Rêveur définitif. Un chef d'oeuvre de vérité et de beauté qui, le temps d'une déambulation dans la ville, magnifie la mouvance des corps, le silence de la lumière et le déclin d'une passion.

Dans un roman, la tradition veut que les protagonistes soient des êtres faits de sang et de chair. Dans l'oeuvre de Pierre le Coz, qui se rapproche toutefois plus du poème en prose que du roman, la ville et sa rumeur se muent eux aussi en protagonistes. Un pavé, un fleuve, la chambre bleue d'un hôtel … Tous prennent vie sous l'impulsion de l'auteur et s'imposent au lecteur comme des êtres à part entière. D'abord vient la lumière méditerranéenne, renfermant la félicité des étés retrouvés et le secret des illusions perdues. Cette lumière pénètre la ville et les amants qui l'animent. Elle les libère aussi bien qu'elle les entrave.

Pierre le Coz explore la dualité habitant l'environnement urbain où l'ombre côtoie la lumière, où le silence se mêle au murmure des foules et où l'immobilité succède à l'agitation. Ne faire qu'un avec la ville, marcher jusqu'à la perdition pour mieux se retrouver soi-même … Telles sont les occupations estivales du narrateur. Une déambulation salvatrice pour notre protagoniste qui peine à goûter sereinement au bonheur de l'été, enfermé dans un amour condamné et troublé par son irrépressible envie d'écrire.
Lien : https://zone-critique.com/20..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quelle erreur avais-je commise ? Dans quelle voie mauvaise m'étais-je engagé sans le savoir ? J'avais cru pouvoir t'enlever dans une vie d'aventures et de voyages sans comprendre à quel point tu restais attachée à ton autre existence, sans comprendre que ce tu avais aimé avec moi ce n'était pas le danger mais l'approche de ce danger - le jeu avec le versant obscur de la vie, non cet obscur même qui, dans le fond, te terrifiait. Avec moi, tu étais allée au bout de ce jeu comme au sud de ce continent. Aller plus loin était au-dessus de tes forces.
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Nous voulions cette damnation-là : être les maudits de la lumière, deux ombres furtives et coupables qui passent au soleil de toujours. Deux spectres qui ne retrouvent élan, souffle et chair qu'à la tombée du soir...
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Je me disais : je ne marche pas pour aller quelque part, je marche pour me libérer du quelque part. Je me disais : je n'écris pas pour laisser une trace, j'écris pour me libérer de toute trace.
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Il n'est pas sûr que cette nuit-là nous ayons prononcé des mots essentiels, mais il y avait déjà entre nous ce qui, par la suite, ne s'est jamais démenti : cette complicité de solitaires qui se devinent dans le noir, parlent en langue des signes connus d'eux seuls, éprouvent et se manifestent sans rien dire le désir violent qui, bientôt, va incendier leur vie.
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Tu t'étais jetée dans cette aventure comme on se jette dans un gouffre dont on est soi-même et le vide et le vertige. Tu affrontais avec effroi mais sans regret cette profondeur, et, par l'atmosphère de clandestinité qui enrobait nos rencontres, tu m'en faisais partager l'ivresse.
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