Simplement pour mémoire. Ici encore,
Linda Lê fait de nombreuses références littéraires et cinématographiques, comme à son habitude, façon de guider le lecteur qui lui fait confiance, mais aussi par reconnaissance pour ces nourriciers de l'ombre : les
Quatrains d'
Omar Khayyam (dont vous pouvez trouver une statue à... Bucarest, en Roumanie), le Voyage à Tokyo (certainement le film deYasujirō Ozu), le Visage, du réalisateur
Ingmar Bergman, Les Contrebandiers de Moonfleet de
Fritz Lang (« le petit John Mohune […] qui, quand on l'interroge sur les revers qu'il a subis, répond : « L'expérience était profitable, monsieur. » Quelle leçon pour moi !)... je vous laisse le plaisir de continuer la liste.
La fin que connaît Sola, l'écrivaine (comme toujours les vertigineuses mises en abyme chez
Linda Lê) est le suicide, que
Stig Dagerman (autre auteur cher à la romancière) appelait "l'accident de travail de l'écrivain". C'est le prétexte à l'évocation posthume d'évoquer celle qui "règne par le pouvoir de l'absence" et de ses livres, mais aussi son père défunt, jadis venu d'Iran.
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