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Critique de pilyen


La narratrice s'adresse à sa mère défunte. Tutoiement de rigueur et plongée dans la psyché de la disparue dont un dernier voyage au Danemark avec sa fille et le compagnon de cette dernière avait révélé une drôle de réaction quand, par hasard, on avait évoqué un asile psychiatrique proche d'Elseneur ( ville danoise et accessoirement lieu qui sert de décor à Hamlet).
"Je ne répondrai plus jamais de rien" ne plonge pas dans le drame shakespearien mais dans un récit introspectif revenant sur les relations mère/fille tendues et surtout celle avec "ton mari" , formule employée par la narratrice pour évoquer son père qui donne le ton quant à leurs rapports.
Il sera question de départs ( du Cambodge pour la mère puis de son mari menant une double vie) mais surtout d'une période de huit mois, sorte de parenthèse blanche, où sa mère disparaît ( un peu comme Agatha Christie, le romanesque en moins) et qui devient un projet d'enquête pour la narratrice. Nous approcherons avec cette période une zone plus psychiatrique, qui permettra au passage de rendre un petit hommage discret à une artiste peu connue, Unica Zürn ( auteure, amie de Henri Michaux qui laissera beaucoup de dessins aux traits fins).
Le texte dense ( pas de chapitres, pas de dialogues ) dissèque les rapports passés, essaie d'analyser l'humilité de cette mère dont la certitude de n'être rien lui confine pour l'extérieur de la douceur. Hélas, tout cela n'échappe pas à beaucoup de redites, voire un certain ressassement. On peut apprécier le finesse du propos mais le thème usé de "moi et ma mère" peine à sortir du lot...sans doute y-a-t-il encore des amateurs...
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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