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Citations sur Les hommes de Mussolini (5)

Manœuvrier politique hors pair, usant de son charisme et utilisant sans vergogne leur admiration à son égard, il manipulait ses disciples pour mieux les diviser et les affaiblir. Tous vivaient ainsi dans la peur secrète de la disgrâce qui non seulement les éloignerait du pouvoir et du cœur vibrant du fascisme, mais surtout les séparerait du génie que l’histoire avait mis sur leur route.
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Donnant raison à George Orwell pour lequel “le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité « , les restrictions alimentaires devenaient des « sacrifices supportés très sereinement « , tandis que les allusions aux files d’attente devant les magasins disparaissaient. On évacuait tout risque d’atteinte au moral des civils ; les Italiens tués dans les bombardements ne devaient pas apparaître, tandis que les déconfitures de l’armée en Grèce, impossibles à cacher, étaient minimisées avec soin, voilées derrière l’héroïsme des soldats.
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« Starace est un crétin ! » lança le sous-secrétaire d’Etat à l’intérieur, Leandro Arpinati, estomaqué par cette promotion, à Mussolini répliquant sans fard : « Je le sais, mais c’est un crétin obéissant. » Ce dialogue surréaliste résume mieux que toute longue explication le mépris du Duce pour cet homme qu’il plaçait pourtant au sommet de la hiérarchie du fascisme, immédiatement après lui, et la principale raison de sa faveur.
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Bel homme, intelligent et élégant, Ciano avait tout du personnage balzacien : un jeune provincial lancé dans une ascension fulgurante qu’accéléra un heureux mariage et qui le mena jusqu’aux plus hauts sommets du pouvoir. Un Rastignac fasciste en quelque sorte, qui se rêva successeur du Duce. Mais il fut aussi un héros shakespearien, le plus jeune des barons du fascisme, conseiller fidèle et admiratif du prince dont il épousa la fille avant de comploter contre son maître, de le trahir et de payer cet acte de sa vie.
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Quelques mois plus tard, en février 1932, Balbo lui tint un discours qui n'avait rien perdu de sa vigueur : "Mussolini est fini. Il ne pourra pas continuer longtemps. Le parti est tout contre Mussolini. Le parti est avec nous. Quand le moment sera venu, nous prendrons les rênes de tout." Son plan était simple : convoquer le Grand conseil puis aller chez le roi pour qu'il nommât De Bono chef de gouvernement parce que "De Bono est un vieil imbécile et fera ce qu'on lui dira." On le voit, le scénario que d'autres mirent en œuvre en juillet 1943 existait déjà dans son esprit.

Mais, une fois encore, Grandi ne bougea pas d'un pouce. Non sans acuité, il lui rappela ce qui allait se révéler exact onze ans plus tard : "Rappelle-toi que nous sommes tous destinés à disparaître de la vie italienne. Nous sommes nés avec Lui et nous serons destinés à disparaître avec Lui."
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